Des émissaires du président de la république seraient en train d’œuvrer sur la question. La réponse à cette question semble évidente. D’autant plus que vendredi dernier (15 janvier 2016, ndlr) aux environs de 10h, Mr Mamoudou Haman le préfet de Garoua a tenu une réunion dans son bureau puis, en compagnie de tout le staff administratif du département de la Bénoué, a effectué une descente à la résidence de l'ancien président Ahmadou Ahidjo située au quartier présidentiel de la ville de Garoua.
Il faudra souligner que le délégué du gouvernement, Ahmadou Elhadji Bouba y était également convié
Tout ce monde en compagnie du préfet a effectué le tour de toute la clôture du domicile, puis une décision du préfet est tombée ensuite… demandant à tout ceux qui ont bâti à une distance se trouvant à moins de 15 mètres du mur de la résidence de l'ancien président doivent être démolis.
Selon les informations recueillies de sources bien renseignées de la rédaction de Camer.be, le préfet de la Benoué a agit sous les instructions du Gouverneur Abate Edi'i Jean, qui sûrement a pris des instructions de la présidence de la république.
Cette mobilisation des élites administratives de la ville de Garoua ne laisse t-elle pas penser à un retour probable de la dépouille de l’ancien président du Cameroun dans son pays natal ?
Reste donc après la démolition des maisons construites à moins de 15 mètres de la barrière de la maison du président Ahidjo, la réhabilitation de cette habitation qui est jusqu'à ce jour et ce depuis 1983, abandonnée dans la brouissaille.
Il se susurre à Yaoundé que le chef de l’Etat camerounais travaille dans les coulisses sur cette question depuis quelques semaines.
Si depuis des années les autorités camerounaises se sont montrées peu favorable au retour des restes de l’ancien président camerounais, le président de l’ONG « Justice plus », Aboubakar Ousmane Mey dans une interview accordée récemment au quotidien Mutations, soutenait que les lignes sont entrain de bouger. D’après le président de « Justice plus », l’année 2016 pourrait être une année décisive, peut-on lire dans les colonnes du journal
Reste que tout n'a pas encore été dit sur les motivations qui animent les uns et les autres
Selon une élite de la Benoué que nous avons pu avoir au téléphone et qui a requis l’anonymat, « Ahmadou Ahidjo a été pendant un quart de siècle le principal responsable politique du Cameroun, d'abord comme Premier ministre, puis comme président de la République »
Bien plus nombreuses sont les personnes qui admettent volontiers qu’avec lui le Cameroun a vécu son âge d’or. L'idée de rapatrier sa dépouille mortelle et de lui consacrer des obsèques nationales serait un juste retour des choses pour un hommage qu'il mérite bien, gage de la réconciliation nationale entre les peuples.
En rappel, après 25 ans de règne, Ahmadou Ahidjo avait démissionné le 4 novembre 1982, cédant la magistrature suprême à son successeur constitutionnel, Paul Biya . Il est mort à 65 ans à Dakar, au Sénégal.