•Le Délégué général à la Sureté nationale vient de prendre des mesures
•Il vient de lancer le recensement des fonctionnaires de police
•L’objectif est de contrôler leur situation financière des policiers
Le délégué général à la sureté nationale Martin Mbarga Nguele est prévenant. Dans un message porté qui circule sur les réseaux sociaux, le « père de la police instruit tous les inspecteurs généraux, les inspecteurs de la sureté nationale, les directeurs et assimilés, les délégués régionaux de la sureté nationale, les chefs de division, les chefs de cellule, de bien vouloir faire parvenir sous huitaine, à la direction des ressources humaines, en version numérique et physiques , la liste des fonctionnaires de la sureté nationale, des commissaires de police, des officiers de police, des inspecteurs de police, des gardiens de la paix, sous vos ordres par unité ou service suivant la nomenclature ci-après : noms et prénoms, date et lieu de naissance , grade, référence et promotion audit grade, ancienneté au poste, coordonnées téléphoniques , position actuelle et fonctionnaire », lit-on dans ce message porté.
Selon plusieurs sources, le délégué général à la sureté nationale voudrait par ce recensement mieux contrôler ses effectifs, notamment la situation financière des uns et des autres afin d’éviter une probable grève du côté des fonctionnaires de la police.
Il faut préciser que depuis quelques mois, plusieurs mouvements de grève menacent le Cameroun. Dans une lettre envoyée au Premier ministre, les Organisations syndicales, acteurs du Transport routier du Cameroun ont annoncé qu'ils entrent officiellement en grève à partir du 29 mars 2022.
Cette grève des transporteurs a pour objectif de réclamer entre autres, le bouchage de tous les trous et l'entretien des routes secondaire de plusieurs villes, et dénoncer les différentes humiliations subies par les responsables syndicaux des transports dans les Brigades de gendarmeries et des commissariats de police…
En dehors des transporteurs, les médecins camerounais entrent officiellement en grève le mercredi 16 mars prochain sur toute l'étendue du territoire national au Cameroun.
C'est ce que l'on retient d'un communiqué publié ce samedi par le mouvement OTS Santé.
Dans un communiqué, le Mouvement OTS santé a dressé une liste de 14 revendications qu'il a soumis au Ministre de la Santé publique, Manaouda
Malachie que ce dernier a rejeté, refusant tout dialogue avec les représentants des personnels de santé camerounais.
Entre autres revendications, les médecins demandent le reversement de tout le personnel et contractuel dans le corps des fonctionnaires, le recrutement des temporaires qui représentent 70% du personnel des formations sanitaires, la régularisation règlement de la situation des sages femmes sorties des écoles, le paiement des arriérés de salaire, des gratifications, des ordres de mission etc.
Ces grèves qui ont commencé avec les enseignants du secondaire et qui s'étend désormais aux médecins, risque de se transformer, si ce n'est déjà le cas, en des tensions sociales au Cameroun qui a accueilli en grandes pompes en janvier et février dernier, la Coupe d'Afrique de Nations (CAN) 2021.