Dans une récente publication sur les réseaux sociaux un militant du MRC Claude Wilfried Ekanga Ekanga, a donné son point de vue suite à la présidentielle du 07 octobre dernier au Cameroun. Lire l’intégralité de sa publication…
Si le MRC remporte les présidentielles, je ne calcule pas un poste quelconque. Pour l’instant, je n’en ai ni le niveau, ni la compétence. Si je suis venu au Cameroun battre campagne en sa faveur, c’est pour tout autre chose.
La récompense que je suis venu chercher, je l’ai déjà obtenue, et bien au-delà de ce que j’espérais d’ailleurs.
Cette récompense, c’est cette simple phrase de rien du tout que j’entends chaque jour quand je descends dans les rues de Douala : « Vous nous avez redonné goût à la politique». Je peux vous assurer que ça n’a pas de prix.
Quand un jeune Africain te dit qu’il n’a pas regardé la Champions League hier soir parce qu’il suivait un débat télévisé, tu commences à comprendre que tous ceux qui disaient que les mentalités pourries n’allaient jamais changer se trompaient. Tous les pays développés ou en voie de développement d’aujourd’hui ont été à un moment donné de leur histoire, archi pauvres et mal organisés. S’ils sont arrivés au sommet de l’estrade aujourd’hui, alors pourquoi pas nous?
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Allez donc demander au Vietnam de Ho Chi Minh, en proie à 20 ans d’une guerre imposée par les USA entre 1955 et 1975, ou à Cuba de Fidel Castro, dont l’embargo américain a voulu sonner le glas depuis le 3 février 1962
A présent, vous avez compris que dans notre pays, ce n’est pas la politique qui n’était pas intéressante, mais plutôt la façon dont elle était pratiquée et présentée par nos politiciens. Ils ont utilisé deux stratagèmes fourbes pour nous enfumer :
Le premier consistait à mystifier totalement la chose politique, en donnant l’impression au peuple qu’il fallait être un génie pour en discuter. C’est ce qu’on appelle l’OPACITÉ .
En gros, au lieu de parler pour se faire comprendre, ils parlaient précisément pour ne pas être compris. Ça leur faisait même plaisir qu’on leur dise : « Quand vous parlez personne ne comprend. Vous êtes trop forts ».
Le deuxième enfumage consistait à intimider, à menacer, à donner l’impression que tout le monde qui parle va automatiquement se faire tuer. C’est ce qu’on appelle la PSYCHOSE.
Ça a abouti sur une situation totalement insolite, où chaque individu sait que les choses vont mal, mais où personne n’ose se lever, soit disant parce qu’il a peur de mourir. Mais comment peut-on être à l’aise dans un pays où on est en danger, simplement parce qu’on a exprimé son avis, dans la politesse et la légalité la plus totale?
On dit que celui qui regarde un crime sans le dénoncer est complice de ce crime. C’est justement parce que ceux qui nous gouvernent ont transformé le pays en une zone à risque qu’il faut s’activer à les remplacer par les voies légales. C’est de la pure et simple logique. Ne rien essayer, c’est aimer la souffrance.
Maintenant que vous voyez qu’on ne tue personne, maintenant que vous constatez que la politique est archi intéressante, maintenant que vous voyez que la peur a changé de camp, alors IMPLIQUEZ-VOUS DAVANTAGE.
Car celui qui ne pratique pas la politique est condamné à la subir. Si tu as peur de te battre pour un État où règne la justice, tu seras un jour victime de l’injustice de cet État-là.
Vous étiez longtemps endormis, et c’est ce qui a permis à ceux qui sont au-dessus de vous, de vous écraser en toute tranquillité. Ils n’avaient pas prévu que le peuple se réveillerait un jour. Ils n’avaient pas compris que quelle que soit la dose administrée, toute drogue finit tôt ou tard par perdre son effet. Et là aujourd’hui, toute leur faiblesse a été mise à nu.
Ils ont fui les plateaux télé quand il fallait défendre leur programme face à des citoyens ordinaires, ceux-là dont ils ont pourtant la charge. Ils ont interdit des meetings malgré les autorisations fournies par eux-mêmes. Ils ont même poussé le ridicule jusqu’à aller interdire une réunion dans un domicile privé. Ils sont en train de devenir complètement fous. Car nous avons étalé au grand jour, leur profonde médiocrité.
Le MRC que j’ai soutenu pendant cette campagne et dont j’épouse les idéaux a présenté, en plus du meilleur programme, la meilleure équipe (et de très loin), de cette élection. Non pas parce qu’elle était constituée des plus diplômés ou des plus connus, mais parce que ses acteurs étaient parfaitement complémentaires.
Pendant que l’excellent Bibou Nissack et moi-même étions en train de semer la pagaille sur les plateaux, mettant en déroute les représentants du RDPC qui ont commencé à décliner les invitations et à fuir comme des fillettes devant un serpent, le Professeur M. Kamto, accompagné de ses soldats C. Penda Ekoka, P. Éric Kingue, Albert Nzongang etc.:. a mis au travail, toute la République, en multipliant les pieds-de-nez communicationnels, que même « l’expérimenté » Paul Biya ne maîtrise plus.
Aujourd’hui, tous les camerounais connaissent l’article 113 du code électoral. Qui a dit que l’Africain n’aimait pas la lecture? Il nous a remis à l’école. C’est un professeur dans l’âme.
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A côté, le génial « général » Valsero et le cauchemar des monuments coloniaux Essama André Blaise, ont fait monter la température au-delà du milliard de Volt, et électrisé des foules qui n’avaient pas besoin du pain-sardine pour être là. Ce fut une campagne historique.
A présent qu’on est dans l’attente des résultats - manipulables à souhait - par les autorités (in) compétentes, rendez-vous déjà sur la ligne de départ, et envahissez en nombre impossible, les bureaux d’inscriptions dès leur réouverture dans quelques semaines, afin de marquer pour de bon, la fin de règne de nos cerbères. A défaut de gagner la bataille cette fois-ci, nous gagnerons sans aucun doute la guerre.
Intéressez-vous à la politique. Devenez membre ou sympathisant des nouveaux partis. Apportez des suggestions, créez des projets, ayez une vision (une ambition ... Soyez fous, soyez créatifs, soyez audacieux ... N’ayez peur de rien tant que vous ne faites rien d’immoral. L’aperçu que vous avez vu n’est pas un mirage. Elle est bel et bien très passionnante.''