La chaine internationale France 24 a encore frappé. En Afrique-subsaharienne, plus d'un médicament sur deux serait contrefait, selon l'Organisation mondiale de la santé. Des faux médicaments qui tuent plus de 100 000 personnes chaque année sur le continent.
À seulement 22 ans, Medi Kebantima, une ingénieure et entrepreneuse de RD Congo, entend lutter contre ce fléau grâce à la solution technologique Kisi App. Elle est l'invitée de "Info éco" sur la chaine France 24 où elle a indiqué comment sa start-up compte lutter contre le phénomène des faux médicaments dans son pays la République Démocratique du Congo et en Afrique-subsaharienne qui compte également le Cameroun.
« Tous mes encouragements madame, géniale comme idée. Pour un grand chantier comme la RDC, il faut avoir beaucoup de mental, vraiment un mental d'acier mais, lorsqu'on y croit, on y arrive » a réagi un internaute en commentaire dudit élément vidéo.
Quel est le lien avec le Cameroun et Paul Biya ?
La lutte contre les faux médicaments est une guerre qu'a déclaré le gouvernement de Paul Biya. Au Cameroun, 50% des médicaments sont faux selon l’Ordre des Pharmaciens du Cameroun.
"50% du volume des médicaments sont frelatés, falsifiés et sous-dosés. En d’autres termes, 50% des médicaments camerounais sont dans le circuit illicite et plus de la moitié ne se vend pas dans les officines de pharmacie ou d’hôpital“, précise le Dr Franck Nana, président de l'Ordre national des pharmaciens du Cameroun.
La cherté des médicaments vendus en pharmacie amène certains à se tourner vers le marché informel. Ils y retrouvent des produits moins onéreux, mais plus dangereux pour la santé. Mais le gouvernement n'a pas dit son dernier mot.
La Police est désormais concernée dans cette lutte. il y a quelques jours l'on a assisté à une descente musclée des autorités camerounaises sur les marchés. Une cargaison de 361 cartons et 08 colis ont été saisis en date du 24 août dernier. Coût total de la cargaison, 120 millions FCFA d'après le rapport d'expertise du délégué régional de la santé publique de l'Est.
"Ces médicaments sont impropres à la consommation du public. Ils vont être détruits une fois que les autorités judiciaires auront statué", a ajouté le délégué régional.
A Yaoundé, dans la capitale, Trois suspects dont l’âge varie de 24 à 27 ans, ont été interpellés au cours d’une opération coup depoing menée par les éléments du poste de gendarmerie de Meyo, sur l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, vendredi 22 juillet. Au cours de cette descente qui faisait suite aux agressions récurrentes enregistrées sur cette voie, un important stock de faux médicaments, 160 filons de chanvre indien, des feuilles de tabac, un couteau et deux lames rasoirs ont été saisis. Les présumés malfrats quant à eux, ont été conduits devant les autorités judiciaires.
Une fois encore, les médicaments impropres à la consommation ont été pris entre les mains des gens à la moralité douteuse. L’on se souvient qu’entre fin juin et début juillet, deux individus ont été mis aux arrêts à Douala pour les mêmes faits. L’un d’eux avait en sa possession, un carton de Dexacure, 10 cartons d’Ibumol, 5 cartons de Medik 55, 161 ampoules Geenala, 300 plaquettes de paracétamol, 90 comprimés de Mixagrip, 3 cartons d’Efferalgan 500 et 500 plaquettes de Ciprofloxa, qu’ils entendaient certainement vendre dans le marché noir. Pourtant, les médicaments contrefaits ont de graves conséquences sur la santé. « Si on consomme des produits contrefaits, on risque des toxi-infections qui se manifestent principalement par de la fièvre, de la diarrhée, des vomissements… et qui en général apparaissent dans les heures qui suivent la consommation» ,explique-t-on.
En dépit des saisies, la destruction des cargaisons, la mise sur pied des comités régionaux et départementaux de lutte, plusieurs insuffisances ont été décelées au niveau de la stratégie nationale de lutte contre les faux médicaments mise en place en 2021, notamment, la faiblesse des textes de la douane qui ne facilitent pas des investigations approfondies, des saisies de véhicules transportant des produits illicites, l’absence des brigades lors des opérations coup de poing, le manque de financent des comités de lutte. Et pour remédier à cela, de nouvelles orientations ont été données par les organismes contre ce fléau pour renforcer les stratégies mises sur pied l’an dernier.