Le communiqué du porte-parole du gouvernement donne des noms des personnels militaires présumés auteurs des exécutions : Lieutenant de Vaisseau Fobassou Etienne ; Sergent Bityala Cyriaque Hilaire ; Caporal Godwe Mana Didier Jeannot, Caporal Tsanga ; Soldat de 2ème classe Donossou Bamabas ; Soldat de 2ème classe Manasse Jacobaï Jonathan ; Soldat de 1ère classe Ntieche Fewou Ghislain.
Une partie de la polémique née de cette vidéo est donc tombée et se situe aux antipodes de la précédente sortie du ministre de la Communication qui avait laissé entendre « qu’en l’état actuel des investigations en cours, aucune preuve de l’implication des militaires camerounais dans les actes incriminés n’a encore été apportée. »
Dans son communiqué, il avait réitéré que « l’armée camerounaise est une armée disciplinée, patriotique et républicaine. Elle a pour vocation la défense de l’intégrité de notre territoire. Elle le fait de façon professionnelle, dans le respect des droits de l’Homme. »
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Les révélations de l’enquête prescrite par le président de la République sont plutôt venues confirmer les révélations de l’agence d’information Reuters et des postes de Guibaï Gatama, un des journalistes les mieux informés sur les questions des trois régions septentrionales du pays.
Les informations publiées par Reuters étaient certainement puisées à bonne source, et la vidéo serait alors tournée au Cameroun. Fini donc les sorties au cours desquelles les communicants du gouvernement mettent en avant, les intentions de déstabilisation du régime à l’aube d’une élection présidentielle.
L’enquête prescrite par le chef de l’Etat présumait déjà que, au sein de l’establishment, les auteurs de ces atrocités faisaient déjà l’objet d’une identification formelle.
La nouvelle sortie du porte-parole du gouvernement est revenue à des propos plus mesurés : « le ministre de la communication réitère la détermination du chef de l’Etat à veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés, fassent systématiquement l’objet d’enquêtes et aboutissent le cas échéant à des sanctions appropriées », peut-on lire dans le communiqué d’Issa Tchiroma Bakary.
Le gouvernement du Mali avait déjà dégagé la responsabilité de ses militaires dans cette affaire, par un communiqué de son Premier ministre. Des victoires éclatantes sont engrangées par l’armée camerounaise sur plusieurs fronts, pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays, dans la guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest où des combattants sécessionnistes sèment la mort et la désolation au sein de la population.
Nos forces de défense et de sécurité sont présentes dans les opérations de maintien de la paix à travers l’Afrique et ont souvent occupé les premiers rôles au vu de leurs comportements exemplaires.
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La communication claire sur leurs exactions doit être précise ; toute tergiversation donnera lieu à des soupçons qui peuvent porter atteinte à l’image de notre pays.