Actualités of Friday, 20 May 2022

Source: Anecdote N°1254 du 19 au 22 mai 2022

Vie chère et revalorisation du Smig : Grégoire Owona et Paul Biya préparent une surprise

Paul Biya Paul Biya

VIE CHÈRE. Le 1er mai 2022, le ministre en charge du travail Grégoire Owona a relevé que des discussions sont en cours pour augmenter le salaire minimun inter professionnel garanti, afin de permettre aux ménages de mieux faire face à la flambée des prix actuellement observée.


Négociations pour la revalorisation du Smig

LE SALAIRE minimum inter- professionnel garanti (Smig) est actuellement de 36 270 Fcfa au Cameroun. Comme en 2014 où il était de 28 270 Fcfa et a été majoré de 8000 Fcfa, le gouvernement entend réopérer la hausse dans un contexte marqué par une inflation généralisée. VIE CHÈRE. Le 1er mai 2022, le ministre en charge du travail Grégoire Owona a relevé que des discussions sont en cours pour augmenter le salaire minimun inter professionnel garanti, afin de permettre aux ménages de mieux faire face à la flambée des prix actuellement observée. Pour augmenter le niveau de vie des populations, il est donc question qu’on augmente également les revenus. Un système d’indexation est mis en place pour que le revenu desfonction- naires et des agents publics ac- croissent selon le même taux et on donne desrecommandations au secteur privé d’en faire au- tant. Selon le ministre du travail et de la sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, les négociationssont en cours avec le secteur privé notamment si leurs ressources le leur permet- tent. «Plutôt que de combattre les prix qui risquent ne plus baisser à un niveau normal, parce qu’il y a une conséquence grave quand les coûts ont tendance à augmenter durablement, les ménages et les entreprises ne parviennent pas à dégager assez d’épargne pour contribuer au financement de l’économie au niveau de l’investissement. Si on laisse les opérateurs économiques s’appauvrir continuellement et excessivement pour dégager pratiquement tous leurs revenus dans la consommation ; si la propension à consommer des opéra- teurs économiques est très élevée, de manière inverse, la pro- pension à épargner est excessi- vement faible. Le niveau général de l’épargne nationale ne peut pas augmenter», explique Dr Boniface Mballa.

Ainsi, trois issues sont envisageables : soit en actionnant directement le le- vier de l’augmentation du salaire ; soit en baissant les recettes d’entrée avec l’exonération de certains produits du paiement des taxes à l’entrée ; soit en recrutant davantage au niveau de la fonction publique, afin d’avoir plus de contributeurs aux recettes. De l’avis de certains experts, cette deuxième semble être celle que le Cameroun pourrait privilégier, en ceci qu’elle permettrait à l’Etat de bénéficier de plus de contributeurs dans l’assiette fiscale qui vont lui permettre de financer l’action publique. L’Etat a dans ses différents postes de recettes, le poste Tva qui est alimenté par les ménages, les consommateurs qui achètent tous types de produits. Ce qui permet à l’Etat de collecter le maximum de ressources. «L’Etat ne peut pas baisser le volume de ressources en circulation, cela va handicaper les ménages et réduire leur consommation et donc réduire le poste Tva», soutient l’économiste Pierre Célestin Atangana. Pour lui, l’Etat peut ne pas augmenter le salaire par tête comme les gens s’y attendent, mais le faire de manière globale de telle sorte que tout le monde puisse en bénéficier. Toutefois, c’est l’Etat seul qui en supporte la charge parce que ses dépenses vont augmenter