Actualités of Wednesday, 5 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Vie dure : Célestin Tawamba craint deux choses pour les Camerounais en 2025

Augmentation des impôts Augmentation des impôts

La loi des finances 2025 a déjà été divulguée en début d’année. Le patron des patrons Célestin Tawamba redoute une augmentation des impôts et du prix de certains produits sur le marché. Ce sont là les grandes conclusions du document intitulé : « Note d’analyse des principales innovations en matière fiscale de l’exercice 2025 ». Il a été produit par le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam). Voici quelques extraits:

« Loin d’être équilibrée à priori, la loi des finances dégage en réalité un déficit de l’ordre de 1702 milliards de FCFA qui correspond au montant des recours à l’endettement pour l’exercice 2025. Le Cameroun empruntera toutefois 274,7 milliards de moins qu’en 2024. Il est à relever que la baisse des emprunts résulte non pas d’une dynamique globale de réduction de l’endettement, mais plutôt du non-recours en 2025 aux emprunts programmes auprès des Organismes du club de Paris qui étaient de 26 milliards en 2024 et les autres emprunts auprès d’organismes privés extérieurs de l’ordre de 467 milliards en 2024 ».

« Si la dynamique de réduction du recours à l’endettement est appréciable, l’optimisme visible quant au rythme de croissance, pourrait se traduire par une pression encore plus forte des Administrations fiscale et douanière pour collecter encore plus d’impôts auprès des mêmes contribuables. La question de l’élargissement de l’assiette fiscale reste donc cruciale ».

« Si l’on peut se féliciter de ce que certaines propositions formulées à la DGI par le Gecam ont été reprises dans la Loi de finances, en ce qui concerne notamment, la promotion socio- économique et de l’import substitution, le civisme fiscal, l’amélioration de l’administration de l’impôt et les mesures visant à relever les secteurs d’activités sinistrés, Il est malheureusement indéniable que l’objectif principal des lois examinées est l’accroissement des ressources de l’État, loin de la stimulation de l’activité économique, et donc de la croissance tant attendue. On note en effet que la politique budgétaire a pris le pas sur la politique économique, au vu du peu d’incitations pertinente relevées ».

« En ce qui concerne particulièrement la loi sur la fiscalité locale, l’introduction de ces nouvelles taxes qui concentrent la pression fiscale sur les mêmes entités va alourdir la charge fiscale des entreprises et contribuera à augmenter les prix de certains produits avec pour conséquence de détériorer la compétitivité de nos entreprises, et partant leur capacité d’investir et de créer de nouveaux emplois ».