Les chiffres sur le vih/sida ne sont pas très rassurants. D’après Lucie Sangam, vice-présidente de la Society for Women and Aids in Africa (Swaa), « 50 nouvelles jeunes femmes sont infectées toutes les heures dans le monde. En 2012, 17.8 millions d’enfants ont été orphelins à la suite du décès de l’un de leurs parents des suites de vih/sida », note-t-elle, avant d’indiquer qu’au Cameroun, environ un million de personnes vivent avec le vih/sida et que la maladie touche trois femmes contre deux hommes. Afin de lutter efficacement contre cette épidémie qui tend à se féminiser, la Swaa Littoral a procédé hier mardi, 1er décembre 2015, Journée mondiale de lutte contre le sida, à la pose de la première pierre de son centre Son-Ninka. Un centre médical dédié à la prise en charge des personnes vivant avec le Vih, notamment, les femmes et les enfants orphelins infectés.

D’après la vice-présidente de la Swaa, plus d’une personne séropositive sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté. Ainsi, ce centre aura pour mission d’assurer la prise en charge des personnes infectées, renforcer leur prise en charge et leur traitement, accroître la prévention de la contamination mère enfants. Le centre aura, précise le Dr Henriette Melo, un pavillon médical, un bloc psycho social, un centre de formation aux activités génératrices de revenu. Les femmes vivant avec le Vih pourront donc apprendre les petits métiers qui leur permettront de se prendre en charge financièrement.

D’un coût total de 140 millions Fcfa, la somme de 60 millions Fcfa a déjà été collectée et a permis au lancement des travaux. Une somme qui a été collectée par les bienfaiteurs et les organismes Sidaction, solidarité Sida. Il est donc question pour cette Ong de ne plus dépendre des bienfaiteurs et de construire ce centre qui lui permettra d’être autonome et de prendre en charge les malades qui bénéficieront également d’une assistance morale et psychologique. Ledit centre est basé à Mbanga-Bakoko, dans l’arrondissement de Douala IIIème. La Swaa espère achever la collecte de fonds au courant de l’année 2016.