Sandrine Njika a été jetée en prison ce jour dans la tristesse absolue. Les appels incessants des acteurs de la société civile et des organismes de défense des droits de l’homme n’ont pas changé le sort de cette camerounaise que la journaliste Abessolo Agnès Solange a fait emprisonner.
Le Pr Shanda Tonme qui coordonne les activités de plusieurs organisations de la société civile, s’était pourtant mêlé du dossier, demandant une certaine retenue dans cette affaire de la femme ménagère opposée à la journaliste en poste à la CRTV.
Le vendredi 8 Avril 2022, les réseaux sociaux ont révélé, à travers la publication d’un lanceur d’alerte, le témoignage d’une jeune dame, femme de ménage, impliquée dans un litige de travail avec une journaliste et mère d’un enfant autiste.
« Le vendredi 08 avril 2022, les réseaux sociaux ont révélé à travers la publication d’un lanceur d’alerte, le témoignage d’une jeune dame, femme de ménage, impliquée dans un litige de travail avec une journaliste et mère d’un enfant autiste.
Nous avons immédiatement pris l’initiative de nous informer à bonne source, et surtout de nous rapprocher des personnes mise en cause d’une manière ou d’une autre. Nous avons ainsi pu rencontrer la jeune femme de ménage à la Direction de la police judiciaire où elle était gardée à vue, et lui avons prodigué conseils et assistance.
Mais au-delà ou par-delà tous les détails regrettables, dommageables et déplorables, nous voulons appeler les uns et les autres à s’abstenir des commentaires subjectifs, insidieux et dans certains cas trop biaisés comme ils ont été déversés avec une certaine irresponsabilité.
En effet nous sommes en présence de problèmes humains, et tous les acteurs méritent de la considération, du respect et des égards. Dans cette affaire se mêlent des problèmes douloureux pour tout le monde, la femme de ménage, la mère de l’enfant autiste, la pathologie de l’autisme que nous connaissons mal et que bien des personnes ne comprennent même pas.
Certes, de nombreuses interrogations sont possibles, par rapport aux trafics d’influences, aux rapports entre les classes sociales de divers statuts, et par rapport au travail de nos services de sécurité ainsi que de notre justice. Mais, nous devons en dépit de tout, savoir, vouloir et pouvoir prêcher la tolérance et adopter une attitude d’apaisement et non d’ostracisassions susceptibles de sous-entendus sectaires, ethniques et inutilement haineux voire vengeurs et ravageurs.
Cette affaire comme tant d’autres, a besoin de tolérance, de dialogue, de solidarité et de compassion. Rien d’autre en dehors de la médiation, ne saurait être plus approprié. C’est la voie à privilégier, c’est la porte de salut et c’est ainsi que statueront sans aucun doute les enquêteurs, les juges, le ciel et la terre. Moins de passion et plus de raison, plus de fraternité, plus de conscience et de responsabilité.
Il faudrait donc en finir avec la propension d’allumer des incendies au moindre événement malheureux, au moindre litige, à la moindre incompréhension, à la plus petite accusation et mise en cause, car tous les enfants d’un même pays et d’une même société, nous sommes condamnés à vivre ensemble et à avancer ensemble », a écrit Shanda Tonme.
Les autorités judiciaires ont décidé, comme nous l’apprend une source bien en colère du dénouement de l’histoire : « Les propriétaires du Cameroun. La femme de ménage de la journaliste de la CRTV, Abessolo Solange l'accusant d'avoir violé son fils autiste de sept (07) ans a été transférée à la prison de Kondengui ce jour alors qu'elle s'était rendue aux audiences ».
La source précise que « d'après un proche de la famille de Sandrine, la décision de l'envoyer à Kondengui relève du fait qu'elle m'avait saisi pour faire connaître son calvaire. Abessolo n'a jusqu'à ce jour présenté la moindre preuve indiquant que sa femme de ménage a abusé de son fils autiste ».