Avec le phénomène des « Microbes », la France exprime ses préoccupations pour la sécurité de ses ressortissants vivant à Douala, au Cameroun. Depuis près de quatre ans, des bandes de très jeunes enfants, âgés de 11 à 19 ans, armés de couteaux et de machettes, exercent une violence de racket parfois débridée dans les rues de la cité économique. Le consulat général de France a récemment adressé un courriel à ses ressortissants pour les informer de cette situation préoccupante.
Le dernier forfait de ces jeunes, surnommés « microbes », remonte au vendredi 20 septembre 2024. Vers 19h30, ils ont sévi dans les quartiers de Bonapriso et de Bali. Sous la menace des armes blanches, ils ont agressé des passants, arraché des téléphones, de l'argent et d'autres biens. C'est la deuxième attaque mortelle dans le quartier de Bali en l'espace d'un mois. D'autres agressions sont enregistrées de jour comme de nuit dans plusieurs autres quartiers de la ville.
Cette situation inquiète le pays d'Emmanuel Macron. Par la voix de son consul général à Douala, la France a envoyé par courriel aux Français résidents dans la ville des recommandations pour leur sécurité. Lebledparle.com vous propose ci-dessous la liste de ces mesures :
1. Éviter de marcher le soir dans les rues de Douala, y compris dans les quartiers dits résidentiels.
2. Éviter d’exhiber tout article de valeur ou de nature à attirer la convoitise.
3. Ne jamais porter sur soi d’importantes sommes d’argent. En revanche, il peut être utile de disposer de quelques billets et pièces qui pourront être remis, sans délai et sans hésitation, en cas d’agression.
4. Ne jamais tenter de résister aux exigences des agresseurs qui, en général, visent seulement les valeurs ou les biens.
5. Éviter formellement d’emprunter des taxis à partir de la tombée de la nuit, surtout si l'on est seul.
Cette prise de position de la France n'est pas sans conséquence pour la réputation du Cameroun. En réponse, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a tenu un point de presse ce mardi 24 septembre pour faire le point sur la situation. L'autorité administrative s'est montrée peu alarmiste face à la terreur des « Microbes », affirmant que la ville n'est pas invivable comme certains veulent le faire croire.