La grande élection présidentielle est prévue pour 2025. Tout le monde saura dans quelques semaines ou mois si le président sortant Paul Biya sera encore le président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis des décennies. En attendant, les étudiants semblent copier ce qui se fait au sommet de l’État, au vu et au su de tout le monde sans que rien ne puisse être fait pour les arrêter. Récit de N’zui Manto.
Violences électorales à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Yaoundé 2, Soa. S'est tenue à l'université de Yaoundé 2 de Soa l'élection présidentielle de la faculté.
Épreuve démocratique émaillée par des violences post-électorales. Après seulement 3 minutes de campagne, le président sortant, selon ses partisans, a remporté haut la main le scrutin par un score "rdpciste" de 98,82 %.
Résultat rejeté par l'opposition accusant le camp adverse de bourrages des urnes, remettant également en cause la neutralité de l'organe chargé de proclamer les résultats dont plusieurs membres sont accusés d'être des voisins de bancs du président sortant.
Afin de respecter les choix du peuple estudiantin et de préserver l'ordre, le président sortant, jaloux de sa brillante victoire, a fait déployer les gendarmes dans l'établissement, mettant en garde toute tentative de déstabilisation.
Les jeunes, censés être l’avenir de la nation, marchent plutôt dans les pas de ceux et celles dont la gestion est critiquée à la tête du pays. Le bourrage d’urne, l’influence, l’intimidation par la présence des forces de l’ordre, la non considération de l’avis des opposants, la nom impartialité dans les décisions liées à l’élection, etc. les étudiants recopient tout ce qui est mauvais, selon toute vraisemblance.