Actualités of Saturday, 27 May 2023

Source: Le Messager n°8049

Violences tribales : Gallax Etoga sort l'artillerie lourde

Guerres tribales au Cameroun Guerres tribales au Cameroun

Lutte contre la haine tribale. Après Paul Atanga Nji, Gallax Yves Landry Etoga entre dans la danse. C’est le fait d’une communication de ce 25 mai 2023 qui invite ses collaborateurs à travers le triangle national à prendre les taureaux par les cornes.

« Procéder systématiquement à interpellation et ouverture de la procédure judiciaire à l’encontre de toute personne de propos faisant l’apologie à la haine tribale. Suivre particulièrement en liaison avec les autorités administratives l’évolution du phénomène au sein de la collectivité dans vos zones régionales de compétence », écrit Gallax Yves Landry Etoga, le Secrétaire d’État à la défense chargé de la gendarmerie nationale (SED), ce 25 mai 2023 à tous les commandants des légions de la gendarmerie nationale, dans un message radio porté qui tourne en boucle sur la toile.

L’objet de ce message est « lutte contre discours haineux au sein de l’opinion ». Les pandores sont appelés à compter de ce 25 mai 2023 à traquer et de se saisir de toutes les personnes, qui dans la vie de tous les jours comme dans les réseaux sociaux, seront coupables d’apologie de haine.

« Les leaders d’opinion et autres individus malveillants tapis dans les réseaux sociaux et autres plateformes communicationnelles », sont de ce fait particulièrement visés. Les hommes en tenue vont être à l’avenir plus attentifs dans le but de sévir, dans l’analyse des discours susceptibles de fragiliser l’unité et la cohésion nationales.

Le SED invite ses collaborateurs à s’appuyer sur les dispositions légales en vigueur notamment la loi du 23 décembre 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 12 juillet 2016 portant Code pénal en ses articles 241 et 241-1.

Il va sans dire que les évènements de Sangmélima sont pour beaucoup dans cette sortie. C’est tant mieux car il est compris que l’État ne tient pas à voir se dupliquer ailleurs sur son territoire ce qui s’est passé à Sangmélima.

On retient que les ministres de la Communication, de l’Administration territoriale et le président de la Commission pour la promotion du multiculturalisme et le bilinguisme étaient déjà montés au créneau sur la même question. Il est donc question pour les haineux de tous polis, de savoir à quoi s’en tenir.