Trois journalistes ont été violemment agressés par des agents de la police municipale de Douala 3, la capitale économique du Cameroun. L'un d'eux a reçu un coup de poing à la hanche, tandis que les agresseurs ont dérobé un téléphone portable et un trépied.
L'incident a débuté vers 11 heures lorsque Vincent de Paul Fotso, Directeur adjoint de la publication du journal "La Voix du Centre" et président de l'association Prosofor Afrique, accompagné de deux journalistes, a déposé une correspondance au service courrier de la mairie. La lettre visait à réclamer les droits sociaux de Jean Fotso, conformément à l'arrêt N°408/5 du 24 octobre 2012 rendu par la cour d'appel du Littoral à Douala.
Après avoir signé la décharge, deux adjoints au Maire, tour à tour, Vincent se dirige vers le cabinet du Maire, Valentin Epoupa Bossambo. C'est là que les événements ont pris une tournure violente. "Le responsable du service contentieux, au lieu de signer la décharge, m'a dit de la lui remettre, déclarant que personne ne devrait la recevoir à la mairie, car le Maire doit répondre au tribunal suite à la citation directe que mon avocat leur avait servie pour la même cause", explique Vincent de Paul.
Face au refus de remettre la décharge, les agents de la police municipale ont suivi les journalistes jusqu'à la voiture, les violentant et emportant un téléphone portable ainsi qu'un trépied. "Vous ne bougez pas d'ici. C'est sous instructions du Maire", ont-ils ordonné, précipitant une séquestration de voiture, des bastonnades, et des menaces verbales.
Cet acte condamnable soulève des questions sur l'implication directe du Maire dans cette agression et suscite l'inquiétude quant à la liberté de la presse dans la région. Les prochains jours révéleront peut-être les conséquences de cet incident sur la relation entre les médias et les autorités locales.