Dans l'émission "LE GRAND DÉBAT" sur CAM 10 TV de ce dimanche , Jean De Dieu Ayissi a tenu des propos qui ont suscité de vives réactions. Il a déclaré sans équivoque que "Rien ne vaut Michèle Ndoki par rapport à un parti qui est constitué." Ceci fait suite à l’exclusion de l’avocate du MRC. Cette déclaration a jeté une lumière crue sur la réputation et l'impact de Michèle Ndoki, tout en soulevant des questions sur la dynamique au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Michèle Ndoki, une avocate et militante politique, a gagné en notoriété ces dernières années grâce à son engagement en faveur des droits de l'homme et de la démocratie a été exclu du MRC. Son discours fort et son franc-parler ont attiré l'attention de nombreux Camerounais, en particulier des jeunes, qui la voient comme un symbole de résistance contre les injustices et l'oppression.
Les propos de Jean De Dieu Ayissi suggèrent que Michèle Ndoki, en tant qu'individu, est plus importante que tout parti politique, y compris le RDPC, qui est au pouvoir depuis des décennies. Cette déclaration peut être interprétée comme un appel à reconnaître le pouvoir et l'influence des individus engagés plutôt que de s'en remettre uniquement aux structures et aux partis politiques établis.
Cependant, cette sortie publique de Jean De Dieu Ayissi a également ravivé les souvenirs de l'exclusion de Messanga Nyamding du RDPC par le Président Paul Biya. En effet, Messanga Nyamding, un politicien et universitaire bien connu, avait été évincé du parti au pouvoir pour insubordination et des prises de position jugées contraires aux valeurs et à la discipline du RDPC.
Ces deux cas, celui de Michèle Ndoki et de Messanga Nyamding, illustrent des tensions internes au sein du RDPC et soulèvent des interrogations sur la diversité des opinions et des voix au sein du parti. Certains observateurs s'interrogent sur la volonté réelle du RDPC d'accepter la dissidence et le pluralisme d'idées.
Les déclarations de Jean De Dieu Ayissi pourraient également être perçues comme une reconnaissance implicite de l'influence grandissante de Michèle Ndoki et des voix indépendantes au Cameroun. Elles soulèvent des débats sur la nécessité d'un environnement politique où les voix divergentes peuvent être entendues et prises en compte sans crainte de représailles.
En conclusion, les propos de Jean De Dieu Ayissi mettent en évidence l'importance de Michèle Ndoki en tant qu'individu engagé et soulèvent des questions sur l'inclusion et la tolérance au sein du RDPC. Ils rappellent également l'exclusion passée de Messanga Nyamding pour insubordination. Ces événements témoignent des défis persistants auxquels le Cameroun est confronté dans sa quête de pluralisme politique et de reconnaissance des voix dissidentes.