Depuis le 06 juillet, elle ne fait plus partie du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Le parti de Maurice Kamto a définitivement exclu Me Michèle Ndonki pour violation des statuts.
Loin d’être ébranlée par cette décision à laquelle elle s’attendait depuis un moment, elle a fait une sortie sur Canal 2 International au cours de laquelle elle dénonce les pratiques obscures de ce qui est désormais son ancienne famille politique.
« Des scandales à répétition y compris de la manière dont l'argent que nos compatriotes donnent avec leur cœur pour soutenir l'effort de construction de cette formation politique est géré. », a-t-elle déclaré.
Concernant son exclusion du MRC, Michèle Ndonki estime que le parti vient de tuer la démocratie en son sein.
« Le manque de transparence avec lequel cet argent est géré, tout ça, les militants du mouvement pour la Renaissance du Cameroun l'ont avalé. Et hier ce que j'ai entendu, c'est d'une tristesse profonde ce que restait d'élan démocratique dans notre formation politique a été anéanti. Quand vous regardez les 48 pages qui ont été rédigées pour justification de cette décision, vous voyez bien les efforts incroyables que l'on fait pour donner du sens à tout ça », ajoute-elle.
Pour rappel, l'ex cadre du parti et candidate déclarée à la succession de Maurice Kamto à la tête du MRC est sanctionnée pour "refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du parti".
Il est entre autres reproché à Ndoki d'avoir menti sur les dispositions des statuts du MRC relatives au nombre de mandat du président. Selon le directoire, Ndoki a péché en remettant en cause l'authenticité des statuts publiés sur le site officiel du MRC. Le parti de Maurice Kamto dénonce également la "remise en cause par Me Ndoki Michèle Sinia de l'opportunité de boycotter les élections municipales et législatives de février 2020 ainsi que la contestation des raisons qui ont sous-tendu la prise de décision". Le parti est convaincu que Michèle Ndoki a un projet de création de parti politique.