Actualités of Sunday, 21 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Visa pour la France : bonne nouvelle pour les Camerounais

Plusieurs reformes sont en cours Plusieurs reformes sont en cours

L’ambassadeur de France au Cameroun entend améliorer les relations entre son pays et le Cameroun. Dans un entretien accordé au journal Mutations, Thierry Marchand reconnait plusieurs anomalies dans la délivrance des visas. Depuis son arrivée au Cameroun la situation semble évoluer et le diplomate annonce de nouvelles mesures.

Si on comprend bien le projet du président Macron, l’esprit dans lequel il souhaite qu’on rebâtisse ce nouveau partenariat entre les continents et entre les pays, la circulation des hommes et des femmes d’un continent à l’autre est une condition indispensable et nécessaire. Le principe est simple et de bon sens . Et donc, rien ne doit venir contrarier cette ambition .

Sur ce problème des visas, je suis arrivé dans une situation assez dégradée et dans laquelle il a fallu prendre des mesures assez rapides pour essayer non pas de régler définitivement le problème, mais de sortir de l’ornière. Les chiffres qu’on a pu exporter début janvier sur la base des bilans de 2022, démontrent bien que le nombre de visas délivrés en 2022 est supérieur à ce qu’on a fait pendant les années précédentes. Ce sont des faits pas des interprétations ou des commentaires. Après il y a bien sûr des cas individuels. Et là, j’admets qu’il y a encore beaucoup d’imperfections dans notre système et que beaucoup de gens buttent encore sur des étapes du processus technique d’obtention d’un rendez-vous puis d’un visa. Notre objectif en ce moment consiste à prendre à bras le corps le sujet des de la rentrée d’étudiants 2023-2024.

Chaque année il y a une vague liée à tout le processus de formation qui s’organise pour les jeunes bacheliers ou les jeunes qui ont déjà une licence, etc. Ça représente une vague très important d’environ 5000 à 6000 dossiers qui arrivent en quelques semaines au niveau des différents consulats. Ceci nous oblige à nous organiser de manière un peu différente pour pouvoir prendre en compte cette afflux de demandes. C’est ma priorité aujourd’hui : je veux que chaque Camerounais qui a un projet validé souvent par une école, une entreprise ou une université française, puisse ne pas rater la marche et être à un moment ou à un autre intégré dans ce système technique des visas à destination des formations en France. On aura peut-être l’occasion d’en faire le bilan au mois de septembre ou octobre pour voir comment on a réussi à franchir cette marche. Mais il faut retenir que techniquement, ce n’est pas si facile que ça.


Si on se compare à d’autres pays, on peut s’apercevoir que la France reste une destination majeure pour les jeunes camerounais en ce qui concerne la formation supérieure. Au-delà de ce sujet des étudiants , à partir du mois d’octobre, les services de prise de rendez-vous et de prise en charge des demandes de visas seront externalisés, en vue de renforcer l’efficience du système. Nous avons décidé de ce processus d’externalisation, parce qu’une partie du blocage tel qu’il existe aujourd’hui est lié aux actions d’officines capables de préempter énormément de rendez-vous et de faire du business avec les dossiers.

C’est la réputation de la France qui est en jeu, et pour celui qui demande un visa, c’est totalement injuste. J’espère qu’à partir de ce moment-là on aura posé les fondements d’un système qui marche bien et qui soit capable de pouvoir permettre à chaque projet individuel, qu’il soit touristique, éducatif, sanitaire…, d’organiser une relation fluide entre nos deux pays dans une philosophie générale qui souhaite qu’il y ait un maximum de mouvements entre les uns et les autres.