Dieudonné Essomba, intervenant dans l'émission "Club d'Élites" sur Vision 4, a soulevé une question cruciale concernant la gouvernance au Cameroun. Il pointe du doigt la personnalisation du pouvoir, mettant en garde contre l'hyperconcentration du pouvoir entre les mains d'une seule personne, et évoque la naissance de ce qu'il appelle des "principautés politiques".

Le cœur du problème, selon Essomba, réside dans la personnalisation du pouvoir au Cameroun. L'hyperconcentration du pouvoir entre les mains d'une seule personne, faisant probablement référence au président Paul Biya, suscite des inquiétudes quant à la démocratie et à la représentativité nationale.

Essomba développe son analyse en affirmant que cette concentration du pouvoir se traduit par l'émergence de "principautés politiques". Il soutient que des institutions clés telles que l'Assemblée Nationale et la Présidence semblent être attribuées à des groupes ethniques spécifiques, créant ainsi une division basée sur l'origine géographique ou ethnique.

Dans cette perspective, Essomba souligne que l'Assemblée Nationale est perçue comme étant réservée aux Nordistes, tandis que la Présidence serait destinée aux Bulu, aux Ekangs, et d'autres groupes spécifiques. Cette répartition du pouvoir en fonction de l'origine géographique ou ethnique risque de compromettre le principe de méritocratie et d'inclusivité.

Essomba va plus loin en comparant cette situation à celle des principautés, où le roi favorise le prince en fonction de ce qu'il peut lui apporter plutôt que de privilégier la compétence. Cette analogie suggère une dynamique politique où les affiliations ethniques et géographiques prévalent sur les compétences et la capacité à gouverner efficacement.

La déclaration de Dieudonné Essomba dans "Club d'Élites" est un appel à la réflexion sur la nature du pouvoir au Cameroun. Il met en garde contre les dangers de la concentration excessive du pouvoir et de la division ethnique dans les sphères politiques clés du pays.

La dénonciation d'Essomba souligne l'importance de repenser la gouvernance au Cameroun pour garantir une représentation équitable et un système démocratique véritable. La question de la personnalisation du pouvoir et de l'émergence de principautés politiques appelle à une réflexion profonde sur la manière dont le pays peut avancer vers une gouvernance plus inclusive et transparente.