Actualités of Monday, 20 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Visite en Italie des élus du Noun et du Conseil régional de l’Ouest

Image illustrative Image illustrative

Revue du carnet de voyage chez l’ambassadeur italien
Après la visite des 8 au 17 septembre de l’année dernière dans le pays de la Squadra Azzurra, la délégation conduite par Patricia Tomaïno Ndam Njoya a présenté le rapport de la visite à Filippo Scammacca del Murgo, l’ambassadeur d’Italie au Cameroun.
Ce jeudi 18 février, dans l’après-midi, Koupit Adamou, au nom de la présidente empêchée, a introduit la délégation à la résidence du diplomate italien. Les têtes couronnées de la région de l’Ouest à l’exemple du président du Conseil régional de l’Ouest, Jules Hilaire Focka Focka, le chef d’agence régionale du Feicom, le représentant des Cvuc (le maire d’Olanguina) ; les conseillers régionaux, les maires et les élus Udc dans le Noun ; les conseillers régionaux, les maires et les élus Udc dans le Noun. Une fois la délégation installée, l’ordre du jour approuvé est lu par Koupit Adamou. Le premier à prendre la parole est le président du Conseil régional, Jules Hilaire Focka Focka. La lecture du rapport de la visite a suivi ; par la suite Filippo Scammacca del Murgo a pris la parole. Pour finir, la délégation a remis des cadeaux aussi bien à l’ambassadeur et son épouse qu’au consul d’Italie au Cameroun. Le patron du Conseil régional de l’Ouest a d’emblée remercié l’ambassadeur pour son accompagnement au cours de la visite en Italie tout comme Patricia Tomaïno Ndam Njoya, la présidente du Syndicat des communes du Noun qui était à l’initiative de la visite. Pour l’essentiel, c’est dans une ambiance bon enfant, que Hilaire Focka Focka a pris la parole pour un échange interactif avec l’ambassadeur. Il a indiqué que la délégation n’a eu aucune seconde de répit au cours du voyage, le programme étant hyper chargé. « Nous sommes venus voir l’ambassadeur pour faire le point de notre voyage en Italie. C’était très dense. Nous sommes venus pour faire le point et voir la suite réservée à ces contacts qui avaient été pris du côté de l’Italie. Je dois sincèrement remercier monsieur l’ambassadeur qui nous a ouvert ici d’autres pistes nouvelles qu’il va falloir explorer. Son engagement m’a beaucoup intéressé, il est intéressé à nous accompagner dans plusieurs domaines. Nous sommes venus pour qu’ensemble avec monsieur l’ambassadeur nous puissions faire beaucoup de choses au niveau de la région de l’Ouest, au niveau des Syndicats des communes du Noun que je félicite aussi beaucoup pour leur dynamisme », s’est-il ouvert à la fin de la rencontre. Quant au diplomate italien, il a s’est ouvert en disant toute son affection pour la région de l’Ouest. « L’Italie a une très grande affection pour la région de l’Ouest. Ce n’est pas un hasard si la première université qui enseigne l’italien avec une véritable faculté, c’est l’université de Dschang », a-t-il affirmé in extenso. La question de la Société des conserveries alimentaires du Noun (Scan), est véritablement une préoccupation qui tient à cœur le diplomate italien. Il en a longuement dévissé à ce sujet avec le président du Conseil régional, Jules Hilaire Focka Focka. Parce que la région de l’Ouest ravitaille la marché gabonais, tchadien, équatoguinéen et centrafricain en tomates, on apprend que par exemple que sur 100 cajots de tomate qui quittent l’Ouest pour Bangui, une moyenne de 40% est perdue. D’où l’importance de la Scan dans la conservation, la transformation de ces produits avant la commercialisation. Pour que cette entreprise soit remise en marche, il faut changer les installations qui sont vétustes et au niveau des producteurs, mettre à leur disposition des semences de qualité en vue d’une production de qualité et permanente. L’ambassadeur a rassuré ses hôtes que le financement n’est pas un problème. Ce qui a lieu, est de se rassurer que l’usine va fonctionner à plein régime et à tout temps. « Nous allons aussi essayer de faire en sorte que cette relation puisse toujours avoir de nouveaux contenus », at-il confié. Pour finir, il a renchéri que toutes ces initiatives ne s’exécutent pas seulement dans l’intérêt de l’Ouest Cameroun mais c’est aussi dans l’intérêt de l’Italie. En déclarant tout son optimiste, il a dit avoir à cœur d’œuvrer pour que dans cette partie du pays, il y ait des gens prospères pour le renforcement de la coopération avec les deux pays dans tous les domaines.
Présentation du rapport de voyage
Après le mot de l’ambassadeur, le député Koupit Adamou, en présentant le rapport, a dit combien il était honoré de représenter la présidente du Syndicat des communes du Noun empêchée. « J’ai eu l’honneur de représenter Madame la présidente des communes du Noun dans cette importante rencontre avec son Excellence monsieur l’ambassadeur de la République d’Italie au Cameroun. Il était question de revenir ici après l’importante visite qui s’est déployée en Italie avec une très forte délégation, du 8 au 17 septembre 2022. Laquelle visite avait abouti à des résultats importants qu’il faut capitaliser dans l’intérêt du développement de la région de l’Ouest de manière générale et du développement du Noun en particulier. Il était donc question de venir ici chez l’ambassadeur faire le rapport et revisiter tous ces différents résultats et voir ce qui reste à faire », assure le député de la Nation. Il a poursuivi en indiquant qu’il est important qu’on passe de l’intention à la réalisation et que c’est d’ailleurs ainsi que les choses ont été planifiées. Tout ceci, déclare-t-il, doit contribuer au bien-être des populations bénéficiaires, notamment les populations de la région de l’Ouest, la population du département du Noun. « Après notre retour, il était question de faire un rapport et d’avoir une rencontre avec l’ambassadeur pour identifier les véritables points de partenariat, et passer à la phase suivante qui est celle de travail pour la concrétisation. C’est ce que nous venons de faire. C’est tout à la fois un honneur pour la République d’Italie et du Cameroun, pour que cette relation qui dure depuis 20 ans soit consolidée davantage au mieux de l’intérêt de la population », a-t-il livré à la presse à la fin de la rencontre. Il a en outre affirmé avoir été séduit par la grande disponibilité de cette haute personnalité à accompagner cette action entreprise à la fois par le Conseil régional sous la conduite du président du Conseil régional de l’Ouest et le Syndicat des communes du Noun sous la conduite de Madame la présidente, pour que les promesses obtenues en Italie passent de l’étape de promesses à l’étape des réalisations. La dernière partie de la rencontre a été la remise des cadeaux. L’ambassadeur a reçu une chaise sculptée et décorée dans la profondeur de l’art bamoum. Son épouse tout comme le consul, a également eu les présents de la délégation.
Léopold DASSI NDJIDJOU

Réactions :
Filippo Scammacca del Murgo, l’ambassadeur d’Italie au Cameroun
« Continuer dans ce sens en donnant plus de contenue à la coopération »
« Le climat de l’Ouest permet la culture des produits tels que les fraises, les raisins, les artichauts et autres. Ces produits locaux permettraient d’achalander les étals des grandes surfaces commerciales. Il est question pour une bonne pratique de ces cultures de recourir à l’expertise privée étrangère. Il y aura une foire très prochainement en Italie à ce sujet et cela pourra satisfaire les attentes. Nous serons disponibles dans la limite des moyens disponibles d’accompagner la délégation camerounaise au cours de cette foire. Dans cette partie du pays, quoiqu’il y ait eu beaucoup d’initiatives italiennes, beaucoup reste encore à faire. On doit continuer dans ce sens en donnant plus de contenue à la coopération avec tous nos moyens et comme je l’ai dit, j’espère qu’ils seront suffisants ».

Jules Hilaire Focka Focka, président du Conseil régional de l’Ouest
« Il faudra produire l’énergie en qualité et en quantité suffisante ».
« Le problème de la Scan a été abordé. Pour ceux qui connaissent la région de l’Ouest, c’est une usine qui nous a fait rêver à l’époque et qui malheureusement n’a pas tenu très longtemps. L’ambassadeur nous a rassuré que des mesures sont en train d’être prises pour que cette unité puisse être relancée dans les délais raisonnables. La relance d’une usine comme la Scan a plusieurs intérêts pour la région de l’Ouest, notamment les agriculteurs qu’il va falloir stimuler, accompagner pour qu’ils puissent vivre de la production de leur tomate. Ça permet également d’apporter une plus-value à ces produits très périssables qui ont de la peine à résister plusieurs jours surtout que nous savons que nous ravitaillons la sous-région Afrique centrale avec ces tomates, et n’ayant pas une bonne chaîne de froid, je pense qu’il faudra les transformer pour qu’elles puissent durer longtemps et que le coût aussi soit révisé à la hausse. C’est également une bonne chose parce que ça créera des emplois pour les jeunes et c’est aussi un métier qui les intéresse beaucoup. En ce qui concerne l’énergie, il n’y a pas de développement véritable sans énergie en qualité et en quantité suffisantes. C’est pour cela que pendant longtemps au niveau national, l’Etat a misé sur la création de plusieurs barrages pour avoir suffisamment d’énergie afin de booster l’industrialisation du pays, mais malheureusement mais ça n’a pas décolle pas très bien. Mais nous avons à notre niveau réfléchi sur les différentes pistes de production d’énergie pour la région, pour aider les entreprises qui doivent s’implanter dans la région de l’Ouest. Il y a notamment l’énergie électrique avec la création de plusieurs micro-barrages. L’Ouest étant pourvu de plusieurs cours d’eau, nous devons voir ce qui peut être fait pour créer plusieurs micro-barrages afin de produire l’énergie capable de faire tourner ces unités de production. L’énergie est également solaire. On connaît de plus en plus les panneaux solaires. La technique s’améliore. Le perfectionnement et la qualité de ces panneaux solaires, c’est une piste que nous dévons bien explorer. Bien entendu cela est contenu dans le plan général du développement de la région de l’Ouest. Il faudra produire l’énergie en qualité et en quantité suffisantes. La méthanisation qui est la troisième méthode, c’est-à-dire la biomasse. Là aussi, nous avons suffisamment rencontré des experts là-dessus. Il est question de voir dans les prochains mois ce qui peut être fait et l’ambassadeur nous a dit qu’ils sont prêts de nous accompagner dans ce secteur aussi de l’énergie. Donc ensemble nous allons voir ce qui peut être fait ».
Koupit Adamou, représentant de la président du Syndicat des communes du Noun
« Le transfert de la technologie ici sur place au Cameroun »
« On a assez avancé avec cette concrétisation des différents contacts au cours de notre voyage. Par exemple, l’achat d’une machine qui taillera les pierres pour le pavage des différentes routes de l’Ouest parce que les routes pavées sont les plus durables. Il y a également le domaine de la transformation des produits agricoles. Nous avons au terme de notre visite en Italie eu pas mal de contacts et de conventions pour la transformation des produits issus de l’exportation de l’agriculture dans la région de l’Ouest. Nous pouvons parler de la réhabilitation de la Scan. C’est un projet qui tient à l’attention de la région de l’Ouest, pour la conservation de la tomate et ça apportera une plus-value certaine dans le développement. Je pense qu’à la sortie de ces échanges, il y a l’engagement d’Italie d’accompagner le processus de réhabilitation de ce projet-là. Nous ne pouvons pas être exhaustifs car on n’a pas touché à tous les domaines, à l’exemple de l’apiculture qui devrait consister non seulement en l’importation des produits de cette activité-là mais également du transfert de cette technologie ici sur place au Cameroun et dans la région de l’Ouest. »