A l’invitation du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, lui-même présent, et sous la conduite du directeur de l’ingénierie de la communication au MINCOM, Didier Kaba Aliguen, des journalistes de la presse nationale ont effectué samedi dernier une visite guidée des équipements techniques de la CRTV dans les deux sites de Mballa II et de Mbankolo.
Les nombreux équipements déjà en place sont destinés à la réhabilitation de la CRTV dont fait partie, selon des sources officielles, le processus de basculement vers la télévision numérique terrestre (TNT), effectif au Cameroun depuis le 10 juillet 2015.
Le site de Mballa II, où se trouvaient déjà le directeur général de la CRTV Amadou Vamoulké et ses collaborateurs, a le premier, accueilli la délégation. Selon les explications techniques et sans entrer dans les détails, ce site appelé « tête de réseau », est le dispositif qui permet de rassembler les chaines de télévision.
C’est grâce à ce dispositif que l’on rassemble, fabrique un programme à partir de ceux des éditeurs, pour réaliser un bouquet. Ce dispositif est en fonctionnement avec douze programmes dans sa capacité actuelle. Mais, cette capacité sera portée bientôt, dans 45 jours, à quarante programmes au minimum.
Dès que les programmes sont produits, ils sont acheminés vers le second site visité, à Mbankolo. Ce site est dédié à la diffusion. L’émetteur actuel, en double, a une capacité de 2,5kw. Il a une capacité de couverture sur un rayon de 60km. Ainsi, un téléspectateur qui dispose d’un équipement approprié peut capter la télévision numérique à Mbalmayo, Mfou ou Obala par exemple.
Un autre émetteur de 5kw, en cours d’implémentation, assurera une couverture de 100km environ. Les pilonnes où seront installés les émetteurs sont en cours de réhabilitation. La conclusion tirée par les visiteurs est que le chantier est en bonne voie.
Cette visite s’est déroulée en présence des techniciens de l’entreprise chinoise STARTIMES, attributaire du marché relatif à la réhabilitation technique de la CRTV face à deux autres concurrents, marché d’un montant de plus de 100 milliards Fcfa selon des sources dignes de foi.
STARTIMES a décidé par anticipation, alors que le marché n’est pas encore signé, de mettre à la disposition de la CRTV des équipements visités qui sont destinés à la réhabilitation des centres de diffusion de Douala et de Yaoundé.
En marquant son appréciation pour la réponse positive des journalistes à son invitation, le ministre de la Communication a d’ailleurs fait savoir que c’est pour exprimer sa gratitude et sa reconnaissance au président Paul Biya que le directeur général de STARTIMES a décidé d’investir sur fonds propres pour acquérir les équipements et procéder par anticipation à l’exécution du marché des deux centres de diffusion. Depuis le 10 juillet, a-t-il précisé, le basculement s’est fait « dans une entente parfaite entre la CRTV qui initialement avait acquis deux émetteurs expérimentaux et STARTIMES qui s’est engagé à accompagner le Cameroun ».
Selon la même source, le financement destiné à la réhabilitation de la CRTV n’est pas encore en place pour l’instant. Il le sera dans les jours à venir. La CRTV joue un rôle majeur dans ce processus suivant la loi du 20 avril 2015 régissant l’activité audio-visuelle au Cameroun, l’opérateur public de la radio et de la télévision ayant qualité pour être diffuseur, multiplexeur, agrégateur, agrégateur des contenus audio-visuels…
Selon les informations ainsi recueillies, le processus est donc en marche, à commencer par la mise en place des infrastructures. Le reste, à savoir les contenus, se mettra aussi en place, conformément au cahier des charges et aux règles de l’art. C’est, selon une source gouvernementale, le sens des instructions reçues par le ministre de la Communication en charge de l’audiovisuel. D’où la conclusion du MINCOM : ce processus se déroule conformément à la loi et aux instructions reçues de sa hiérarchie.