Actualités of Wednesday, 20 September 2017

Source: cameroonweb.com

Voici comment Paul Biya terrorise les journalistes

Le Comité pour la protection des journalistes dénonce le musèlement de la presse au Cameroun. Le Comité pour la protection des journalistes dénonce le musèlement de la presse au Cameroun.

« Honnêtement, au Cameroun maintenant, la plupart d’entre nous qui sommes dans les médias privés n’avons que la liberté de rapporter ce que le gouvernement souhaite voir », affirme un propriétaire de journaux qui, à l’instar de nombreuses autres personnes a demandé l’anonymat par crainte des représailles. « Il y a un climat de peur. Vous ne faites pas de reportages sur la question du fédéralisme, ni sur toutes ces questions considérées comme défavorables au régime - même si elles sont vraies. »

Pour incriminer les journalistes, le gouvernement se sert de la loi anti-terroriste. En décembre 2014, cette loi antiterroriste excessive a été promulguée au Cameroun dans le cadre de la lutte contre le groupe extrémiste Boko Haram, mais les autorités s'en servent pour arrêter et menacer les journalistes locaux qui couvrent les militants ou l'agitation sociale dans les régions anglophones du pays.

Un décret présidentiel en août 2017 a mis fin aux poursuites judiciaires contre au moins quatre journalistes, mais les lois qui ont été utilisées contre eux sont encore en place.

Le correspondant de RFI Ahmed Abba reste en prison. Ce dernier purge actuellement une peine de prison de 10 ans à laquelle il a été
condamné pour terrorisme pour avoir fait des reportages sur les militants de Boko Haram.

Avec les élections qui auront lieu l'année prochaine, bon nombre des journalistes au Cameroun se disent trop effrayés pour couvrir la politique ou des sujets sensibles selon un rapport spécial publié par le Comité pour la protection des journalistes.