Il s'agit de celui qui se fait appeler Le patriote camerounais. Au début, lorsqu'il est parti aux États-Unis, les conditions n'étaient pas très favorable pour lui mais rapidement, il s'est adapté. Grâce en partie au camfranglais, comme il le raconte.

La solidarité entre Camerounais aux USA, c'est ça qui fait notre force en tant que peuple. Quand je suis arrivé aux États-Unis en 2015, je ne connaissais aucun mot d'anglais au-delà des bases. Mon premier jour à l'école était un cauchemar.

En classe, incapable de saisir les explications du professeur ou de comprendre mes camarades, je sentais leurs yeux et entendais leurs rires de moqueries. Pendant la pause, j'étais seul jusqu'à ce que je repère un groupe d'élèves entrant dans la cafétéria.

Tout le monde les respectait, l'un deux avait les couleurs du Cameroun sur son chapeau et l'autre avait la carte du Cameroun sur son t-shirt, bref ils étaient tous ornés de drapeaux et de symboles camerounais.

En m'approchant d'eux, j'ai commencé à parler en camfranglais : "A say hein les bro, donc vous êtes même là et je souffre comme ça père, on dit quoi norr".

Ils se sont retournés et ont crié : "Yoooh c'est un gars du mboa".À partir de ce moment, je n'étais plus seul, j'avais trouvé mes frères. Nous avons pris une table et ils m'ont expliqué comment ça se passait là-bas.

En fait, ils s'étaient organisés en communauté pour se protéger les uns les autres, se soutenir, s'entraider et étudier ensemble. Toucher un Camerounais, c'était toucher tous les Camerounais.

Et c'est comme ça qu'ils ont obtenu le respect de tout le monde. Nous sommes restés soudés jusqu'à ce que chacun de nous parte pour l'université.

C’est ça la force des Camerounais : la solidarité et l'amour inconditionnel pour notre patrie, où que nous allions.