Actualités of Tuesday, 12 December 2017

Source: cameroun24.net

Voici comment les sécessionnistes échappent au service de renseignements

SIsiku Ayuk Tabe parmi ses pairs SIsiku Ayuk Tabe parmi ses pairs

C’est essentiellement par ce système que les activistes basés à l’étranger contournent les pare-feu pour communiquer avec leurs relais au pays révèle CT.

Virtual Private Network (VPN). C’est le mot de passe dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ou plutôt, c’est la clé de voûte de la stratégie de communication déployée par la chaîne de commandement des terroristes qui veulent déstabiliser le Cameroun s’appuyant sur les populations de ces régions, depuis que les outils de communication sont mieux contrôlés.

Alors, pour se connecter aux différents réseaux sociaux et recevoir leurs instructions, tous les supplétifs sur le terrain sont obligés de télécharger un VPN sur leur téléphone portable ou sur leur ordinateur de bureau.
Agbor A. est officiellement syndicaliste dans le domaine des transports.

Rencontré le vendredi 1er décembre dernier à Bamenda, il affiche sa sympathie pour la cause sécessionniste. « Grâce au VPN téléchargé gratuitement, on a accès aux réseaux sociaux WhatsApp, Facebook et surtout les vidéos tournées par nos leaders sur YouTube », raconte la source. Via la messagerie des réseaux sociaux, les indications sur les fréquences (très souvent fluctuantes) de la chaîne de télévision pirate SCBC, sont données afin que le plus grand nombre de personnes y ait accès.

En fait, le VPN est à la base de tout à Buea ou Bamenda. Une fois installé sur le téléphone AndroÏd, il offre la possibilité de masquer son adresse Internet Protocol (IP) pour empêcher les sites web de vous traquer. « Quand on veut dialoguer, nous ouvrons les services d’appels sur Facebook Messenger ou WhatsApp via le VPN et nous parlons directement.

Cela évite que nous soyons écoutés si nous utilisions les compagnies locales de téléphonie mobile», révèle Agbor A.

C’est ainsi qu’à travers ces réseaux sociaux, ces activistes ont procédé pour synchroniser les marches du 22 septembre dernier. Pour limiter l’ampleur du péril projeté par les sécessionnistes durant le week-end du 1er octobre 2017, l’accès direct à Internet par les réseaux mobiles ordinaires, a été restreint.

Alors, tandis que certains se sont rabattus chez les détenteurs de Wifi, d’aucuns sont allés dans les premières bourgades des régions voisines (Bekoko au Littoral ou Babadjou à l’Ouest) pour télécharger les VPN.

Le téléchargement du VPN étant très souvent facile, pas cher (à partir de 600 F) ou même gratuit, ce système de contournement est donc à la portée de beaucoup. Conséquence, inaptes à rallier effectivement la majorité des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à leur cause et incapables de lever une véritable troupe armée pour affronter les valeureuses forces de défense et de sécurité du Cameroun, c’est via la toile que Julius Sisiku Ayuk Tabe, John Mbah Akuro, Tapang Ivo Tanku ou Mark Bareta dirigent leur fumeuse et chimérique république de l’Ambazonie.