Actualités of Tuesday, 22 May 2018

Source: camer.be

Voici comment se passent en catimini les appels aux concours nationaux

Lors d'un examen au concours national Lors d'un examen au concours national

Admis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) pour le compte de l’année académique 2012-2013, 06 candidats présentés comme des « protégés » du président de l’Assemblée nationale (Pan), Cavaye Yeguié Djibril, avaient ensuite été exclus sur instruction du Premier ministre.

Philemon Yang leur reprochait d’avoir intégré cette école dédiée à la formation initiale des fonctionnaires des services civils, administratifs, financiers et judiciaires de l'Etat ou du Parlement, sans avoir présenté le concours qui y donne accès.

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Mais l’année suivante, le Pan ne s’était pas empêché d’envoyer de nouveaux « poulains » en formation au sein de cette institution par le même procédé. Et cette fois, le Pm n’avait pas osé lever le petit doigt. Pendant longtemps en effet, Cavaye Yeguié Djibril aurait utilisé cette passerelle pour placer ses proches dans l’administration de la chambre basse du Parlement.

Le cas du Pan est loin d’être le seul. Les dignitaires du régime font recours à leur entourage direct pour coopter des personnes destinées à exercer immédiatement ou plus tard, certaines responsabilités publiques.

Et dans ce système où le népotisme est devenu un épiphénomène, les quotas des candidats admis d’avance aux concours d’entrée dans les grandes écoles dépassent généralement les 80%, et le reste de places disponibles est départagé par un système de péréquation sur la base du fameux « équilibre régional » et du mérite.

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Dans les entreprises publiques et parapubliques où le parrainage fait rage, les recrutements se font sur recommandation et le plus souvent, c’est sans avis public ni appel à concurrence. L’embauche se fait très souvent sur la base du seul critère « fils de », « poulain de » ou « frater de ». Hélas !