La nationale numéro: 15 ,Batchenga-Yoko-Lena qui attend le bitumage depuis 50 ans n’aurait pas échappé à l’appétit des fossoyeurs de la république qui profitent des projets d’infrastructures pour s’en mettre plein les poches, c’est sans doute ce que révèle une source proche du dossier qui n’a cessé de dénoncer la corruption qui mine ce projet.

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D’abord sur les indemnisations, notre source précise ‘’pour la route qui va de Batchenga à Yoko, ils sont au troisième recensement des biens. La première fois, ils ont recensé les biens sur une largeur de 80 mètres de part et d’autres du tracé de la route. L’astuce c’était de faire gonfler le nombre de personnes à indemniser. Même une auto route n’a pas cette largeur.’

Jusqu’au mois de Janvier 2016, selon le Messager, la BAD basée à Abidjan n’avait pas encore reçu les propositions camerounaises relatives au projet de bitumage, pourtant un des principaux financiers, les responsables en charge du projet étant plus concentré à gérer les indemnisations.

Le projet démarre à Batchenga se raccordant à la RN1 et s’achève à l’entrée Nord de la ville de N’Gaoundéré (RN1), alors que le tronçon Bactchenga -Ntui avec le pont sur la Sanaga avance avec Razel, le troisième tronçon Yoko -Lena (45 km) progressant avec les chinois, le deuxième tronçon semble inquiéter tout observateur. Confié à une entreprise portugaise Elevolution BTP, cette entreprise a gagné le marché pour ce lot long de 190 Km, (Ntui-Mankim et Mankim-Yoko), pour la somme de 38 milliards de francs Cfa.

Six mois après la promesse faite par le CEO en séjour au Cameroun, sur le site ce sont les vieux engins qui débarquent depuis quelques semaines, ‘’des engins qui seraient venus d’omnisport de Yaoundé selon une source introduite, et les compacteurs loués à Matgenie ‘’, ce qui laisse penser que l’entreprise portugaise n’était qu’un prête nom comme la si bien mentionné le député dans sa lettre adressée au ministre des Finances sur la gestion des marchés publiques.

Plusieurs ministres et anciens DG d’entreprises publiques risquent la prison dans le cadre de la lutte contre la corruption, c’est depuis 20 ans au moins que des ministres et cadres de la fonction publique sont incarcérés, une opération menée dans un environnement où aucun commis de l’Etat n’a l’obligation de déclarer ses biens, le Cameroun ayant été deux fois champion du monde en matière de corruption. Conséquences, c’est près d’une dizaine de milliards de dollar qui ont été détournés par les fonctionnaires depuis le début des années 2000.