En tant que conseiller stratégique du Governing Council, Christopher Mesmer, ancien enseignant à l’université de Buea – qui sert également d’interface entre les séparatistes, certains lobbies occcultes du pétrole et les bailleurs de fonds, tels que le milliardaire George Soros- a dans un rapport secret publié peu après son départ du Cameroun, demandé aux partisans de l’Ambazonie de passer par une guérilla pour s’affranchir du joug de la République.
La stratégie visant à abattre les hommes en tenue et d’arracher leurs armes est une vieille recette connue des théoriciens de la lutte armée. Après la Côte d’ivoire où elle a été implémentée avec un réel succès, les séparatistes anglophones sont sur le point de l’adopter, conformément aux recommandations de Christopher Mesmer.
Tuer systématiquement les forces de l’ordre, avant d’arracher leurs armes a au moins un double objectif, envoyer un signal fort aux gouvernants et à la communauté internationale et semer la peur dans les esprits des populations.
Depuis quelques jours, les sécessionnistes anglophones semblent avoir franchi le cap, des simples revendications pacifiques, pour s’engager résolument dans la perspective d’une lutte armée.
Déploiement des casques bleus au Cameroun
Passée l’étape de l’incendie des édifices publics, après le meurtre du gendarme major Djonghay Bienvenu lundi dernier à Jakiri, suivi par les attaques de ce mercredi -qui ont fait au moins huit morts- le Cameroun vient d’entrer de plain-pied, dans la phase préliminaire d’une guérilla au Nord-ouest et au Sud-ouest.
C’est ce que visait d’ailleurs le rapport confidentiel, commis par Christopher Mesmer en faveur des séparatistes.
En filigrane, l’universitaire invitait les tenants de la cause anglophone, primo : à se doter d’une branche armée, secundo à ne pas mettre en avant la partition du Cameroun- mais d’opter pour la lutte armée- dans l’optique de focaliser l’attention de la communauté internationale, et in fine, le conseil de sécurité de l’Onu. Tertio, de prétexter que la minorité anglophone serait menacée d’extermination, d’où les multiples accusations inhérentes- à la préparation d’un génocide- qui ont fleuri ces derniers temps.
Comme en Côte d’ivoire ou au Soudan du Sud, les actes de provocation et autres attaques contre les camps militaires- et les forces de défense et de sécurité- devraient donc se multiplier dans les prochains jours, pour piéger et pousser le gouvernement à réagir. En cas de violentes répressions, le conseil de sécurité de l’Onu devrait donc ainsi prendre le relai et des mesures appropriées, liées au déploiement (d’une force d’interposition) des casques bleus au Cameroun.