• Le Cameroun veut promouvoir son tourisme gastronomique

• Au moins 14 mets sont inscrits sur la liste

• Le miel d’Oku et le poivre de Penja ont déjà été labélisés


Le Cameroun poursuit son projet de labélisation de ses mets. Il s’agit entre autres du Ndolé, Achu, Okok, Taro, Nkui, mets de pistache, Ekwang, Eru etc. Le projet de leur labellisation est soutenu par le ministère du Tourisme et des loisirs (Mintoul), avec l’appui de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). L’annonce a été faite le 24 juin dernier par le Mintoul, Maïgari Bello Boub, qui présidait le « séminaire national sur l’analyse des segments de la chaîne de valeur des traditions culinaires du Cameroun préalablement sélectionnées, qui ont un lien avec la propriété intellectuelle ».

« Quand un touriste arrive quelque part, il va au restaurant et demande la cuisine locale. C’est cette cuisine qu’il garde en mémoire, qui peut lui donner envie de revenir pour visiter la destination. C’est ce que nous avons entrepris de faire», a déclaré le Mintoul.

Selon les informations fournies par le ministère du Tourisme, « la sélection du Cameroun comme pays pilote du projet au même titre que le Pérou, la Malaysie et le Maroc sur proposition des responsables de la mission permanente de la République auprès de l’Office des Nations unies à Genève s’est faite sur la base de plusieurs critères définis par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, à savoir l’existence au Cameroun d’une politique de développement dans le cadre de laquelle le tourisme gastronomique est considéré comme un outil de développement territorial, de lutte contre la pauvreté, de création d’emploi, de non marginalisation des femmes et des jeunes et du développement économique et culturel ».

Le 7 décembre 2021, une table ronde sur « la promotion et le tourisme gastronomique au moyen de la propriété intellectuelle au Cameroun, sélection des traditions culinaires les plus typiques du Cameroun » avait permis de mettre en lumière la gastronomie camerounaise à travers la sélection de 14 mets issus de la cuisine camerounaise. Ces mets ont ensuite fait l’objet d’une étude portant spécifiquement sur les outils de propriété intellectuelle en lien avec les traditions culinaires camerounaises. Les résultats de cette étude qui sont déjà disponibles permettront à ces mets de bénéficier, à la suite du processus, d’un brevet de protection.
Le projet intitulé « propriété intellectuelle et tourisme gastronomique au Pérou et dans d’autres pays en développement », vise aussi à valoriser, protéger et promouvoir la cuisine camerounaise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays à l’aide de la propriété intellectuelle.


Rappelons que le projet de labellisation de ces 14 mets survient après la labellisation du miel blanc d’Oku, produit dans la région du Nord-Ouest, et du poivre de Penja, épice de renommée mondiale produite dans la région du Littoral.