Traquer et chasser le président Paul Biya où qu’il soit: c’est l’objectif d’activistes camerounais de la diaspora. Après les manifestations devant l’hôtel du président camerounais la semaine dernière à New York alors qu’il prenait part à l’Assemblée générale de l’ONU, des militants anti-Biya guettent un éventuel séjour du président de 84 ans en terre européenne, notamment à Genève en Suisse où il pourrait se rendre avant de rentrer au Cameroun.

Paul Biya qui n'a pas été invité à participer à la réception offerte par le président américain Donald Trump, et qui s’est retrouvé devant une salle presque vide lors de la prononciation de son discours à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies a rendez-vous avec des activistes camerounais qui planifient de semer la panique à l’hôtel intercontinental de Genève où il séjourne lors de ses visites privées en Suisse.

En cas d’absence du président dans ce prestigieux hôtel, les activistes camerounais projettent de se rendent dans sa villa. Une villa située au 6, rue du Pradier, près du lac Léman à Genève. Les Camerounais, depuis près de trois décennies, sont habitués aux va-et-vient de Paul Biya entre Yaoundé et Genève en suisse où il a eu l’habitude d’installer son QG pour des raisons souvent inconnues.

On se souvient que lors d’une scène à Montreux, Mamane avait révélé que « Paul Biya adore tellement la suisse qu’il y passe plus de temps qu’au Cameroun ». Et plus consterné, il avance ironiquement que: « lorsqu’il rentre à Etoundi, les journalistes annoncent que le président Paul Biya est en visite officielle au Cameroun ».



Le journal Jeune Afrique avait lui aussi affirmé que le président Biya dirige le Cameroun par télécommande. Ce que le comédien nigérien prend avec humour. « Paul Biya est au pouvoir de plus de 33 ans, c’est normal qu’il en a marre des Camerounais.

La Suisse est la maîtresse de Biya et elle a décidé de garder l’héritage. « C’est aussi simple que ça », avait-déclaré le comédien, titulaire d’un long métrage « Bienvenue au Gondwana », une comédie politique qui relate les injustices de ce monde.

En avril dernier, Paul Biya et son épouse Chantal Biya avaient vu leur séjour écourté à Genève suite un ultimatum sans précédent des membres du le Collectif des Organisations démocratiques et patriotiques de la Diaspora camerounaise (CODE).