Actualités of Wednesday, 26 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Voici le plus grand menteur du Cameroun

Usine à mensonges Usine à mensonges

Dodi Al Fayed, un Camerounais actif sur les réseaux sociaux, a décidé de dire ses vérités. Encore faut-il qu’elles soient cohérentes, surtout qu’il est visiblement animé par une colère qui ne dit pas son nom. Dans son texte titré « Télévision camerounaise : l’usine à mensonges qui abrutit la nation », il se lâche complètement.

La télévision camerounaise est morte. Assassinée par l’incompétence, enterrée sous des tonnes de mensonges et de manipulation, piétinée par des pseudo-journalistes et des faussaires en cravate qui ont fait de nos écrans un dépotoir d’inepties. Ce qui devrait être un espace de savoir, d’information et d’éducation a été prostitué au profit du vacarme, du sensationnalisme et de la désinformation.

Des chaînes sans âme, des antennes devenues poubelles. Qu’avons-nous aujourd’hui sur nos écrans ? Rien. Absolument rien. Juste des plateaux de discussion où des pseudo-experts vomissent des torrents de contre-vérités, mentent sans scrupule et manipulent sans honte. Les journalistes, censés être des garants de la vérité, sont devenus des animateurs de cirque, agitant des sujets creux pour capter une audience en manque de repères.

La télévision est censée montrer, illustrer, révéler. Mais au Cameroun, elle est devenue une simple radio filmée où les mots prennent en otage l’image. On passe des heures à « débattre » sans jamais rien démontrer, à donner la parole aux mêmes charlatans qui se recyclent de plateau en plateau, débitant des affirmations gratuites, sans la moindre preuve.

Des plateaux de télévision transformés en arènes du mensonge. Tout y passe : politique, économie, société, religion, faits divers. Peu importe le sujet, l’objectif est le même : faire du bruit, provoquer, choquer, quitte à mentir effrontément. Des individus sans la moindre légitimité s’autoproclament « analystes », « politologues » ou « experts », alors qu’ils ne sont que des mercenaires du verbe, au service d’intérêts obscurs.

Ils mentent, ils manipulent, ils intoxiquent. On leur tend le micro, on leur offre des tribunes, on les encourage même. Qui peut encore croire à ce qui se dit sur ces chaînes ? Personne. Car il n’y a ni rigueur, ni recherche, ni éthique. Juste du bruit, du tapage, du brouhaha.

Une complicité honteuse des journalistes. Et que font les journalistes face à ce naufrage ? Rien. Pire, ils participent au carnage. Ils laissent dire, ils relancent, ils jubilent devant la surenchère des inepties. Aucun recadrage, aucune vérification des faits, aucune rigueur. Ils sont devenus des marionnettes, esclaves de la médiocrité, prisonniers d’un système où l’intelligence est bannie et où seuls les aboyeurs ont la parole.

Ce ne sont plus des journalistes, mais des animateurs de foire. Leur mission ? Faire du buzz, choquer, diviser, opposer les Camerounais au lieu de les éclairer. Ils sont les premiers responsables de la dégénérescence de nos écrans, les fossoyeurs d’une télévision qui aurait pu être un outil de progrès.

Une télévision qui abêtit plutôt qu’elle n’éduque. Pendant que le monde avance, nous, nous tournons en rond dans ce carnaval de l’absurde. Où sont les documentaires sur notre histoire ? Où sont les enquêtes sérieuses sur nos défis économiques ? Où sont les émissions qui valorisent nos talents, nos chercheurs, nos entrepreneurs ? Partout ailleurs, la télévision est un moteur de développement. Au Cameroun, elle est un frein, un poison mental qui abrutit plus qu’il n’instruit.

Il est temps d’arrêter ce massacre intellectuel. Il est temps d’exiger une télévision digne, honnête et intelligente. Il est temps d’en finir avec ces radios déguisées qui nous vendent du vent et de la bêtise du matin au soir. Car tant que ces chaînes existeront sous cette forme, elles ne seront que des usines à mensonges, des fabriques à ignorance, des ennemies du peuple camerounais.