Actualités of Tuesday, 14 February 2017

Source: cameroon-info.net

Voici les leçons de la crise anglophone

Vue partielle de la ville de Bamenda Vue partielle de la ville de Bamenda

En dépit de maintes actions du Gouvernement, l’école peine à retrouver son cours normal dans les Régions anglophones du fait de la résistance de certaines personnes qui portent les revendications des anglophones.

Réagissant à la situation qui prévaut, le Secrétaire général du Syndicat national autonome des enseignants du secondaire tire les leçons de la crise qui a commencé depuis le mois de novembre 2016.

Les écoles dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne font toujours pas le plein d’œuf d’avant la crise anglophone. C’est au bout des doigts qu’on compte les élèves qui partent à l’école dans ces zones du Cameroun. Roger Kaffo Fokou, le Secrétaire général (SG) du Syndicat national autonome des enseignants du secondaire, interrogé par le quotidien Le Jour édition du 14 février 2017, tire les leçons du problème anglophone.

Sur le non-retour des élèves en classe malgré la levée du mot d’ordre de grève, il déclare: «il n’échappe désormais à personne que la situation n’était plus exclusivement sur le terrain syndical depuis un bout de temps. Elle n’a jamais d’ailleurs cessé de flirter avec la politique, puisque les questions de l’éducation anglophone faisaient déjà l’objet de démarches politiques depuis longtemps. Je me réjouis que les syndicats aient opéré une clarification à leurs risques et périls d’ailleurs. Ils ont fait preuve d’un courage remarquable vu les données du terrain et il serait bon qu’on le leur reconnaisse».

À la question de savoir si on ne s’achemine pas vers une année blanche en dépit des dénégations de l’UNESCO, Le SG du Syndicat national autonome des enseignants du secondaire répond que «c’est un risque qu’il faille considérer avec la plus grande attention dans l’intérêt des milliers d’enfants susceptibles d’en être les victimes».

«S’il se matérialisait, ce risque ne rendrait service à personne en dehors des extrémistes de tous bords, parce que cette engeance-là se recrute dans tous les camps aujourd’hui. Mais l’on sait que les fauteurs de désordre et de troubles ne se soucient guère des dégâts collatéraux. La plupart du temps ils sont experts dans la pêche en eaux troubles», ajoute-t-il.

Pour revenir au point précis des risques qui pendent comme une épée de Damoclès sur l’année scolaire, Roger Kaffo Fokou pense que «le temps n’est pas notre meilleur allié même si nous sommes loin des 11 semaines de cours non dispensés qu’il faut cumuler pour remplir les conditions d’invalidation d’une année scolaire. Il y a là une invitation à doubler les bouchées».