Certains l’accusent d’être le plus grand en matière de tribalisme, mais Benjamin Zebaze ne s’est jamais appesanti sur la question. Maintenant il le fait.
Voici un texte que j'ai publié en 2023. C'est sans doute à cause de ce genre de texte que je suis tribaliste pour certains.
La cigale et la fourmi ; le vendeur et l'acheteur
Le "rentrez chez vous" lancé par certains intellectuels organiques d'un clan tribal montre de plus son visage hideux.
Il apparaît clair qu'il s'agit de quelque chose de bien pensé quand on lit toute la littérature publiée par les tenants de cette formule.
On aurait tort de ne pas s'y attarder surtout lorsqu'un enseignant (Jean Paul Ntsengue ) de l'Enam, qui déforme nos futurs fonctionnaires, déclare qu'une réforme agraire douloureuse comme celle conduite par le Président Mugabe au Zimbabwe est indispensable.
Qu’entend-il en écrivant cela ?
Le mieux est de prendre un exemple. On va donc prendre un quartier comme Madagascar à Yaoundé: puisque les "étrangers " y sont majoritaires, on va donc en exproprier quelques-uns en faveur des "autochtones".
La perspective d'une perte du pouvoir va rendre ces gens fous.
Pour remettre un peu de légèreté dans ce honteux débat, j'ai modifié une fable de Jean de la Fontaine que les défenseurs des "autochtones" feraient mieux de lire.
Le vendeur et l'acheteur
"Le vendeur ayant chanté après chaque vente,
Se trouva fort dépourvue
Quand il n'eut plus de terrain à vendre :
Pas un seul petit morceau de terre
Plus moyen de boire, manger et chanter.
Au lieu d'aller crier famine
Chez l'acheteur, son désormais voisin,
Le priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
Il se mit à le menacer de récupérer le terrain vendu, par la force s'il le fallait
« Je récupèrerai mon terrain, lui dit-il,
Avant l’Oût, foi de bipède jouisseur,
Intérêt et principal ».
L'acheteur n’est pas un couard :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-il à ce jouisseur menaçant
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant".
Benjamin Zebaze "massacreur" de La Fable de Jean de la Fontaine, Livre I – Fable 1
Texte original de La Fable de la fontaine
La Cigale et la Fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal ».
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Jean de La Fontaine, Livre I – Fable 1