Actualités of Saturday, 8 April 2017

Source: cameroon-info.net

Voici pourquoi Boko Haram peut rebondir

Des victimes de Boko Haram Des victimes de Boko Haram

Le retour des pluies au mois de mai et une forêt dense peuvent être favorables aux terroristes.

Dans son édition du 7 avril 2017 le quotidien Le Jour parle des éléments qui peuvent permettre à la secte terroriste Boko Haram de résister aux opérations des forces de sécurité. Il s’agit premièrement des pluies. Le retour de cette intempérie au mois de mai prochain inquiète les militaires engagés dans la lutte contre la secte terroriste. «Pour nous comme pour les terroristes le retour des pluies signifie l’arrêt des grandes manœuvres au sol. Les engins blindés et tout autre véhicule ne peuvent se déplacer sur un sol argileux qui se transforme rapidement en bourbier. Il ne reste plus que le cheval. Les terroristes utilisent souvent ce moyen mais pas nous.

Pour nous, il ne va plus rester que les frappes aériennes», confie une source militaire au quotidien. Les forces de sécurité auraient voulu poursuivre avec leurs opérations sans laisser un répit aux terroristes. «Le harcèlement que nous faisons sur leur position paye. Les terroristes sont dispersés affamés et désorganisés. Ils sont coupés de ravitaillement. Ils manquent de nourriture, de médicaments et de munitions. Nous ne devons surtout pas dormir sur nos lauriers. Mai, avec le retour des pluies, ils vont essayer de se reconstituer. A nous de trouver des solutions», déclare la source du journal.

L’autre élément qui serait favorable aux activités de Boko Haram c’est la forêt dense. Le quotidien rapporte dans ses colonnes qu’il existe à six kilomètres de Limani au Nigéria, une forêt où se réfugie la majorité des terroristes qui attaquent les localités du Mayo Sava. «C’est une forêt de palmiers rôniers. Le bois est très touffu avec des clairières qui se transforment en marécages à la moindre pluie». 30 kilomètres entre Barkari côté nigérian et Bonderi côté camerounais pour 10 kilomètres de profondeur de forêt dense qui pourrait réduire à néant les efforts des forces armées qui s’y engageraient. Le couvert végétal singulier de cet endroit ne permettrait pas aux drones et autres capteurs de distinguer les activités clandestines qui sont réputées de s’y mener», écrit le journal.

Toutefois il faut noter que les militaires camerounais engagés dans la lutte contre Boko Haram sont rentrés au pays le 2 avril 2017. Ils étaient au Nigéria dans le cadre de l’opération baptisée Alpha du Bir. Selon des sources militaires l’opération Thunder 3 qu’ils y ont menée a été connu un succès.