Actualités of Monday, 10 July 2017

Source: camer.be

Voici pourquoi Laurent Esso s’est débarrassé de Pascal Magnaguemabé

Pascal Magnaguemabé a été révoqué par décret le 6 juillet 2017 Pascal Magnaguemabé a été révoqué par décret le 6 juillet 2017

Des indiscrétions qui s’échappent des prétoires rapportent que l’ancien juge d’instruction des plus grands dossiers de l’opération « Epervier », aurait été livré par le ministre de la Justice et vice - président du Conseil supérieur de la magistrature, pour avoir dénoncé celui-ci auprès du chef de l’Etat, par une lettre anonyme.

Il ya quelques jours seulement, un décret du président de la République, venait perturber l’édition de 20 heures du journal radiodiffusé de la Crtv : la révocation du corps de la magistrature, de Pascal Magnaguemabé, magistrat de 4ème Grade. Une annonce qui a tôt fait de réjouir bien de personnes à travers les salons huppés et lambris dorés de la capitale, dont sans doute, les gros pensionnaires des prisons de Yaoundé - Kondengui, et du Secrétariat d’Etat à la Défense (gendarmerie).

Seulement une fois l’euphorie qui drainé un grand capital sympathique pour l’institution judiciaire, passée, des révélations pour le moins troublantes, ne résistent plus à la réputation aphone qu’on connait au corps judiciaire. L’on apprend alors qu’à l’origine des malheurs de Pascal Magnaguemabé, une lettre de dénonciation anonyme que ce dernier, aurait adressée au président de la République, pour lui dire que Laurent Esso le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, donnerait des instructions aux magistrats du siège pour les dossiers ressortissant à l’opération Epervier. Opération visant à mettre hors d’état de nuire, les personnes coupables d’exactions financières relevant des fonds publics.

Des sources bien introduites affirment ainsi que les motifs « Extorsion de procuration à des dames héritières d’une succession, appropriation d’une partie des fonds et vente d’une partie de la caféière de ladite succession », relèvent d’une affaire vieille de plus de dix ans. « Pascal Magnaguemabé avait envoyé une lettre anonyme au président de la République, pour dénoncer le fait que Laurent Esso le ministre de la Justice, donne les instructions aux magistrats du siège pour les dossiers de l’opération Epervier », confie une source judiciaire.

Et de poursuivre : « Raison pour laquelle, Laurent Esso dont c’est pourtant le 2ème passage comme Garde des Sceaux, a trouvé bon d’utiliser les moyens de l’Etat, pour régler des comptes personnels à un magistrat qui ne lui avait pas obéi, en plus de le dénoncer.

Cette histoire de Pascal Magnaguemabé, avait déjà été débattue depuis de très longues années. Elle est même très vieille ». Et notre informateur de conclure que « cette révocation de Pascal Magnaguemabé dont se réjouissent naïvement les populations, ne sert ni le peuple camerounais au nom duquel la Justice rend des décisions ni le chef de l’Etat, mais un seul homme : Laurent Esso ».

A chacun donc de se faire sa propre religion à propos d’un sujet pour lequel des sources introduites révèlent que c’est tout un peuple qui, a été mené en bateau, par la déchéance spectaculaire de Pascal Magnaguemabé, un magistrat de la promotion 1985 de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Une cuvée dorée de 50 lauréats comptant dans ses rangs : Ange Michel Angouing, ministre de la Fonction publique, Rose Mbah Acha, ministre du Contrôle supérieur de l’Etat, Yap Abdou, nouvel avocat général près la Cour suprême, entre autres.