Infos Santé of Tuesday, 14 February 2023

Source: www.bbc.com

Voici pourquoi le Cameroun durcit les conditions d’entrée à la frontière avec la Guinée-Équatoriale

Les autorités camerounaises redoutent un risque élevé d’importation d’une fièvre hémorragique Les autorités camerounaises redoutent un risque élevé d’importation d’une fièvre hémorragique

Les autorités camerounaises redoutent un risque élevé d’importation d’une fièvre hémorragique ayant fait plusieurs "décès inexpliqués" depuis des semaines dans des villages à la frontière avec la Guinée-Équatoriale dans la région du Sud du Cameroun.


Après le décès inexpliqué, il y a quelques semaines de plusieurs personnes dans certains villages de la Province de Kie-Ntem en Guinée-Equatoriale, les autorités camerounaises ont annoncé le durcissement des conditions d’entrée sur le territoire aux populations à la frontière avec la Guinée-Équatoriale.


L’émergence de fièvres hémorragiques virales est une préoccupation mondiale.

Cela dit, le nom de l’épidémie n’a pour l’instant pas été invoqué.

Les autorités camerounaises qui travaillent déjà en collaboration avec leurs homologues Équato-Guinéennes et l’OMS ont restreint à titre préventif les mouvements des populations à la frontière.


L’objectif est de limiter tout risque d’importation de la maladie, car chaque jour, des milliers de personnes traversent la frontière pour se rendre d’un côté comme de l’autre.


Dans un communiqué publié vendredi, le ministre Camerounais de la Santé Publique, a annoncé des investigations en cours pour rechercher activement ceux des camerounais ayant été en contact avec ces personnes décédées "de manière suspecte" en Guinée-équatoriale.

Selon Manaouda Malachie, les victimes présentaient toutes des symptômes d’une fièvre hémorragique.


Surveillance épidémiologique

Le ministre a invité la population à respecter les "précautions d’hygiène standards" telles que "se laver les mains avec de l’eau propre, éviter le contact avec des animaux sauvages malades ou trouvés morts, laver les aliments et les consommer bien cuits".

Un dispositif de surveillance et de riposte épidémiologique a été mis en place en 2016 pour éviter l’importation du virus Ébola puis renforcé en 2020 avec la pandémie à Covid-19.













Le ministre de la Santé Publique a appelé le personnel soignant à notifier immédiatement et d’isoler tout cas ou décès suspect dans les districts de santé frontaliers à la Guinée-Équatoriale.


Il a demandé également aux populations de signaler toute personne présentant une hémorragie provenant de tout orifice naturel ou de toute personne manifestant une fatigue, céphalées ou une fièvre sévère, des symptômes pouvant être considérées comme des signes annonciateurs de cette épidémie redoutée.

Se voulant rassurant, le ministre à tout de même rappelé :

"Il n’y a pas de raison de s’alarmer étant entendu que notre dispositif de surveillance et de riposte éventuelle est bien en place et renforcé".




Les fièvres hémorragiques virales : qu'est-ce que c'est ?

Selon l'OMS, "les fièvres hémorragiques virales englobent un éventail de maladies relativement bénignes ou sévères pouvant entraîner la mort".

"Une apparition soudaine, des douleurs musculaires et articulaires, de la fièvre, des hémorragies et un état de choc dû à une perte de sang" constituent des symptômes dominants.