Pour Le Quotidien de l’Economie paru le 24 mars 2017, le parti au pouvoir a «moulé l’environnement politique en sa faveur, refait les lois pour lui et éliminé toutes les velléités de contestation de son ascendant». S’accommodant du suffrage universel qu’il a apprivoisé au fil du temps à la recherche de quelque légitimité. Pour le quotidien, le RDPC a aussi «beaucoup rusé ses contempteurs et abusé de sa position dominante».
Le RDPC n’a que 32 ans, et ceux qui tiennent le pouvoir sont au moins deux fois plus vieux, indique le quotidien. Ils ont toujours prôné consolidation du pouvoir. D'après le journal, c’est la génération des «papy-boomers», c’est-à-dire «ceux qui ont fait l’école gratuite, ont eu des bourses d’études à l’université et à l’étranger, ont été recrutés dans la Fonction publique dès leur retour au Cameroun et ont reçu très tôt des postes de pouvoir avant d’hériter du pouvoir suprême». Bref, «c’est une génération qui ne sait pas payer ses factures d’eau ou d’électricité, n’a jamais loué de maison, ne paie le salaire ni de ses chauffeurs, ni des cuisiniers, ni de sa sécurité».
Le RDPC est, peut-on lire, un socle de la confiscation du pouvoir. Le journal accuse la génération de papy-boomers de considérer la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) comme étant leur tirelire. La SNH, apprend-ond, est une société dont les avoirs sont mouvementés depuis Etoudi, comme en témoigne l’affaire de l’achat manqué d’un avion présidentiel. «En effet, le RDPC c’est leur machine, leur machin». Il est de plus en plus évident qu’il y a un agenda, qui ne veut souffrir d’aucune contingence quelle qu’elle soit. La crise qui dure depuis plusieurs mis dans les régions anglophones du pays n’aura pas eu raison de Marcel Niat Njifenji et Cavaye Yeguie Djibril qui resteront respectivement au perchoir du Sénat et de l’Assemblée Nationale. «Les anglophones sont priés d’attendre».