Actualités of Monday, 4 September 2017

Source: cameroon-info.net

Voici pourquoi les leaders anglophones ont été libérés

Félix Agbor Nkongho et Neba Fontem Aforteka'a au Tribunal Militaire - Yaoundé, 26/06/2017 Félix Agbor Nkongho et Neba Fontem Aforteka'a au Tribunal Militaire - Yaoundé, 26/06/2017

Suite à la décision du Président de la République, Paul Biya, de cesser toutes poursuites à l’encontre des personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone, les bénéficiaires de cet acte auraient rempli certaines formalités administratives avant de recouvrer la liberté.

Selon les informations relayées par La Météo en kiosque ce 4 septembre 2017, il aurait été demandé aux concernés de prendre l’engagement, non pour abandonner leurs revendications, mais davantage pour œuvrer non seulement à l’effectivité de la rentrée scolaire dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, mais aussi pour un retour à la paix dans cette partie du Cameroun.

C’est en tout cas, rapporte le journal, l’essentiel de l’entretien qu’aurait eu Paul Ayah Abine avec le Secrétaire d’État à la Défense (SED) chargé de la Gendarmerie, Jean Baptiste Bokam, avant sa libération. «Il se rapporte également que les autres prisonniers libérés ont été regroupés dans une autre salle au SED où ils auraient rempli des formulaires et signé des lettres d’engagement allant toujours dans le sens du retour à la paix».

D’ailleurs, affirme La Météo, les personnes qui durant leur séjour carcéral ont démontré leur forte propension à la sédition n’ont pas bénéficié de cette clémence du Président de la République, à l’exemple de Mancho Bibixy. Le parquet du tribunal militaire reste aussi ferme à l’endroit de ceux qui ont détruit des emblèmes nationaux. Ils sont d’ailleurs attendus au tribunal pour une prochaine audience, le 28 septembre 2017.

À ce jour, 55 personnes emprisonnées dans la cadre de la crise anglophone ont été remises en liberté. Un collectif d'avocats camerounais a demandé la libération de toutes les personnes arrêtées. Dans un communiqué de presse publié tard vendredi, le collectif regroupant une centaine d'avocats a dénoncé une «application discriminatoire» de la décision du Président de la République, Paul Biya. Le collectif n'a pas précisé le nombre de personnes encore détenues.