Dans sa parution hebdomadaire en sa page 19, l’hebdomadaire Jeune Afrique, passe en revue les propos du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) lors de son passage dans la région de l’Ouest en août dernier.
Après avoir fait plusieurs tournées dans la plupart des régions les plus peuplées du Cameroun, le Mrc comme tous les autres partis en course pour la présidentielle du 07 octobre prochain, a besoin d’assez de ressources financières pour battre campagne. Cette dernière étant imminente, elle devra débuter le 24 septembre 2018, donc dans 12 jours. Si pour le parti à la tête duquel se trouve le président sortant, collecter les fonds pour obtenir une bonne cagnotte en vue de battre l’échéance du 24 de ce mois est chose aisée, tel n’est pas le cas pour les huit autres partis d’opposition.
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L'information claire et nette. Car selon Jeune Afrique, le parti présidentiel se serait fixé pour objectif de réunir un minimum de 50 millions de FCFA (plus de 76000 euros) dans chacun des 58 départements. D’après Maurice Kamto, aucune autre formation politique ne réunira autant d’argent que le Rdpc, qui dispose par ailleurs des fonds et des moyens de l’Etat. Mais il précise que cela ne servira davantage qu’à acheter les consciences qu’à faire campagne. Surtout que « depuis les élections de 2013, nous recevons annuellement de l’Etat la modique somme de 15,2 millions de FCFA. C’est insignifiant », souligne-t-il.
Opposition hétéroclite
Cependant, le professeur d’Université compte sur ses militants pour atteindre ses objectifs. Car « nous avons bâti un parti de militants engagés, et beaucoup d’entre eux se mettent au service du parti sans exiger le moindre centime. Nous avons considérablement augmenté le nombre de nos adhérents en cinq ans sur l’ensemble du territoire », confie-t-il. C’est pour cette raison qu’en ce qui concerne la possibilité d’une candidature unique de l’opposition, il pense que c’est un leurre parfait. D’abord parce que l’opposition se révèle très hétéroclite et des ralliements au président sortant ne sont pas à exclure.
Ensuite parce que chacun des leaders se considère plus légitime que les autres. Il assure qu’il n’aurait pas été contre la tenue des primaires. A condition que l’on précise d’emblée comment elles seraient financées, qui seraient les électeurs, où seraient situés les bureaux de vote et proclamerait les résultats. Mais puisque ce formalisme n’a pas été rempli au préalable, l’Universitaire pense in fine qu’il faut finir avec l’équation suivant laquelle le succès de l’opposition passe nécessairement par une candidature unique.