C’est le 10 avril 1960 que l’institution a porté le nom d’Assemblée nationale, après avoir été désignée de plusieurs manières.
L’histoire de l’Assemblée nationale du Cameroun ne saurait être racontée sans l’évocation de l’année 1946. Comme le rappelle notre confrère Le Jour dans son édition du 20 novembre 2017, tout commence cette année-là. Précisément le 7 octobre 1946 quand la France vote une loi qui institue les assemblées représentatives dans ses ex colonies. En application donc de cette loi, l’Assemblée représentative du Cameroun (ARCAM) voit le jour.
Nous sommes le 22 décembre 1946. «Les sources internes à l’Assemblée nationale rappellent que cette assemblée était composée de 40 membres dont 24 camerounais et 16 français», rapporte Le Jour. Le 30 mars 1952 donc l’ARCAM devient l’Assemblée territoriale du Cameroun (ATCAM). Le 10 mai 1957 l’ATCAM devient l’Assemblée législative du Cameroun (ALCAM). Et le 10 avril 1960, l’ALCAM devient l’Assemblée nationale.
Sous administration britannique et en application de la Constitution Macpherson, plusieurs camerounais siègent dans les organes législatifs du Nigéria notamment à la chambre des représentants et dans les assemblées régionales. L’adoption de la loi constitutionnelle N°96/06 du 18 janvier 1996 va entraîner une importante évolution du parlement camerounais. Les différentes chambres qui existent vont être remplacées en 1962 par une Assemblée fédérale. Celle-ci cède la place à la seconde assemblée nationale aux termes des élections législatives du 18 mai 1973. Cela se fait à la suite de l’avènement de l’Etat unitaire et conformément à l’article 12 de la Constitution du 2 juin 1972.
Notre confrère Le Jour note que l’autre évolution importante que va connaître le parlement camerounais vient «avec l’adoption de la loi constitutionnelle N°96/06 du 18 janvier 1996». Celui-ci devient alors bicaméral. On a une Assemblée nationale avec 180 Députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans et un Sénat composé de 100 membres dont 70 sont élus au suffrage universel indirect et 30 nommés par le Président de la République.