Jeune Afrique a-t-il fait du vol d'information comme l'estime le professeur Aimé Bonny? Le journal français se défend par l'intermédiaire du journaliste Mathieu Olivier. Dans une correspondance adressée à l'universitaire, il estime que son média n'avait pas basé son article querelé sur les source de l'universitaire.
"Vous nous avez écrit concernant l'article écrit par Yves Plumey Bobo concernant le Cames, en évoquant une "escroquerie intellectuelle" ou de la diffamation et en accusant nommément nos journalistes. Je tiens donc, en tant que rédacteur en chef en charge du Cameroun, à vous donner quelques précisions.
L'article est basé sur des documents qui sont entrés en notre possession bien avant notre prise de contact avec vous. Vous n'êtes donc en aucun cas la source initiale de ces éléments ou en position de lanceur d'alerte, comme vous le prétendez. Nous vous avons contacté dans un second temps pour un commentaire. Vous avez alors jugé bon de nous transmettre une longue tribune en guise de réponse.
Nous avons alors choisi de ne pas publier ce texte, car l'estimant redondant avec notre article et contenant des propos potentiellement diffamatoires que nous ne souhaitions pas endosser. C'est notre droit le plus strict.
Il n'y a donc ni "escroquerie intellectuelle" - si tant est que cela ait un quelconque sens juridique - ni diffamation, mais simplement un choix éditorial, lequel a consisté à ne pas publier vos propos en commentaire d'un article basé sur des informations dont vous n'étiez, je le répète, en aucun cas la source initiale. Vous souhaitant une bonne journée", a-t-il écrit.