Une réunion cruciale s’est tenue ce jour à Limbe entre les dirigeants de Victoria United, le conseil juridique d’Éric Parfait Djomeni et les représentants de l’Association nationale des footballeurs du Cameroun (ANAFOOT). Cette rencontre marque un tournant dans l’affaire Djomeni, qui a défrayé la chronique ces dernières semaines après les accusations de séquestration et de torture portées par la mère du jeune gardien de but.

À l’issue des discussions, plusieurs décisions ont été prises pour mettre un terme à ce différend. Tout d’abord, Victoria United FC a accepté de résilier à l’amiable le contrat d’Éric Parfait Djomeni, ce qui signifie que le joueur ne portera plus les couleurs d’Opopo dès cette 14e journée de la MTN Elite One. Ensuite, les deux parties se sont engagées à ne pas poursuivre l’affaire en justice, évitant ainsi un long procès médiatisé. Enfin, le club s’est engagé à ne pas entraver une procédure de voyage en cours de Djomeni vers l’Europe, une information qui suscite des interrogations.

Si cette résolution semble mettre un point final à l’affaire, une question demeure : ce voyage en Europe serait-il à l’origine de cette crise ? En effet, certaines sources suggèrent que les tensions entre Djomeni et le club pourraient être liées à une opportunité de transfert vers l’Europe, que Victoria United aurait tenté de bloquer. Bien que cette hypothèse n’ait pas été confirmée officiellement, elle pourrait expliquer les accusations de séquestration et les pressions exercées sur le joueur.

Rappelons que cette affaire a éclaté après que la mère d’Éric Parfait Djomeni a alerté l’opinion publique sur les conditions de son fils, qu’elle accusait d’être séquestré et torturé par le président du club, Valentin Kwain. Ce dernier, ami personnel de Samuel Eto’o, avait accusé Djomeni d’avoir saboté un match, une accusation que le jeune gardien a toujours niée et qui a été démentie par les enquêtes préliminaires.

Le club, de son côté, a toujours nié ces allégations. Les joueurs de Victoria United ont même réalisé une vidéo pour démentir les propos de la mère de Djomeni, sans toutefois convaincre l’opinion publique. Par ailleurs, selon le lanceur d’alerte Paul Chouta, Djomeni ne serait pas la seule victime de Valentin Kwain. Deux autres jeunes hommes auraient également été séquestrés par le président du club, selon des informations révélées lors des enquêtes.

Si la résiliation à l’amiable du contrat et l’engagement de ne pas entraver le voyage de Djomeni vers l’Europe semblent apaiser les tensions, cette affaire a mis en lumière des pratiques controversées au sein du football camerounais. Les accusations de séquestration, de torture et de pressions sur les joueurs soulèvent des questions sur la gestion des clubs et le respect des droits des footballeurs.