Quand Jean Nkuete, secrétaire général du Comité central du RDPC et collaborateur direct de Paul Biya, est arrivé à Ngaoundéré le 23 août 2022, la lourde responsabilité de dresser la synthèse de la cartographie politique de la région de l’Adamaoua, avait été confiée à Denis Koulagna Koutou, membre du comité central du RDPC. Le fils du Mbéré a donc pu se remémorer les statistiques politiques à double tranchant.

« L’Adamaoua, c’est une communauté urbaine à Ngaoundéré, 21 communes. Dans les détails, sur les 21 communes, le RDPC en compte 12. Nous avons 7 sur 7 sénateurs élus RDPC et 2 sur 3 des sénateurs nommés par le président de la République. Sur les 10 députés de l’Adamaoua, le RDPC en compte 1 sur 1 dans le Djérem, 2 sur 2 dans le Mayo-Banyo, 3 sur 3 dans le Mbéré, la Vina 0 sur 3 et le Faro et Déo, 0 sur 1.

Donc, nous avons trois départements sur cinq qui ont des députés. Pour les conseillers régionaux, nous en avons 14 sur 70 ; donc, le Djérem à zéro, la Vina zéro, Mayo-Banyo zéro, Faro et Déo zéro et Mbéré, 14. Sur les conseillers municipaux, le RDPC en a 316 sur les 597, soit 49,4%. L’UNDP a 275 conseillers ; le PCRN, 04, et 02 pour l’Univers.

En ce qui concerne les grands électeurs, c’est-à-dire les conseillers municipaux et les conseillers régionaux, le RDPC en a 330 sur les 667. L’UNDP, 331 ; le PCRN, 04 ; Univers, 02 ; les chefs traditionnels, 20. Le tout, pour un total de 682 grands électeurs dans l’Adamaoua. Sur cette base, les grands électeurs du RDPC, dans la région, nous faisons 48,39 %, sans les autorités traditionnelles.

Quant aux mairies que nous avons gagnées, les 12 sur les 21 mairies, il y a Mayo Baléo dans le Faro et Déo, Ngaoundal dans le Djérem, Bankim et Mayo-Darlé dans le Mayo-Banyo ; Dir, Djohong, Meiganga et Ngaoui dans le Mbéré ; et puis Ngaoundéré 3e, Mbé, Ngan-Ha, Bélel dans la Vina », résumait Denis Koulagna Koutou.

La dernière actualité politique de l’Adamaoua, c’était bien l’élection sénatoriale du 12 mars 2023. Le RDPC a raflé encore les 07 sénateurs de la région, en plus des 03 nommés par le chef de l’État. À la suite de cette présentation, parfois ponctuée d’applaudissements et youyous pour les vainqueurs et de grommèlements pour les déchus, le patron du RDPC dans l’Adamaoua, El Hadj Mohamadou Abbo Ousmanou, encore bien vivant, déclarait alors que : « Le RDPC se porte bien dans l’Adamaoua ».

Jean Nkuete, de manière tout à fait spéciale, et parce qu’il le méritait sur la triple base du passé, du présent et de l’avenir, avait même tenu à rendre hommage à El Hadj Mohamadou Abbo Ousmanou. L’avenir du RDPC est aujourd’hui en débat, après le décès de son chef dans l’Adamaoua ; les enjeux de cette âpre bataille de succession sont donc connus.

Ndlr, c'est donc dire que l'Adamaoua constitue une zone stratégique pour la survie du RDPC. Elle joue un grand rôle dans le maintient du parti au pouvoir.