Le 20 septembre dernier, le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT), Ernest Gbwaboubou, se réunissait avec les producteurs de whisky conditionnés en sachets et en bidons. Il était question pour le MINMIDT d’examiner les voies et moyens de sortie définitive de cette activité dangereuse pour la santé des consommateurs. Seulement, deux semaines après cette réunion, rien n’a bougé.
Selon Le Messager du mercredi 5 octobre 2016, les producteurs seraient en voie de faire céder le Gouvernement en obtenant un délai supplémentaire afin de pouvoir écouler leurs stocks. En effet, aux dernières nouvelles, après le communiqué final de la rencontre du 20 septembre dernier, des indiscrétions évoquent la probable validation du délai de 5 ans qui avait été proposé par les producteurs en 2012, indique le journal. Ce qui déboucherait sur une année supplémentaire, jusqu’en 2017 pour que soient écoulés tous les stocks. A ce sujet, Ernest Gbwaboubou, le MINMIDT précise que «les doléances des différents opérateurs ont été transmises à la hiérarchie qui prendra des mesures idoines», peut-on lire dans le journal.
Pourtant, pour les associations des consommateurs, aucune prorogation ne doit être faite en ce qui concerne les délais déjà fixés et d’ailleurs largement dépassée par les producteurs de whisky en sachet. «Nous ne voulons pas voir augmenter une seule heure sur le fameux délai qui a été accordé aux gens qui continuent de fabriquer du poison», s’insurge Delor Magellan Kamseu Kamgaing, président de la Ligue camerounaise des consommateurs. Notons que la date butoir fixée par le Gouvernement pour passer du conditionnement du whisky en sachet à celui en bouteille et en polyéthylène dur était fixée au 12 septembre dernier.