C’est un nouveau coup de maître réussi par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Ce samedi, le parti de l’opposition a fait foule comble sur l’esplanade du terrain de Japoma à Douala. Il s’agissait d’un meeting couplé de l’installation des nouveaux responsables du parti dans la région du Littoral. La rencontre s’est tenue en présence du président national du Mrc, Maurice Kamto. Pour Ekanga Ekanga Claude Wilfried le MRC a déjà gagné sa Coupe du Monde.
LA COUPE DU MONDE DU MRC
« Et je vis une foule que nul ne pouvait dénombrer »
Hier, pendant que le Maroc écrivait l’histoire au stade Al-Thumama, le MRC écrivait l’histoire au stade de Japoma. Une histoire de stades. D’ailleurs il paraît que si vous retirez les voyelles du mot « MaRoC », vous obtenez « MRC ». Un étrange amoncellement de coïncidences, dont la plus grande reste cependant la volonté pour le Maroc et le MRC de remporter la Coupe du Monde. Mais au-delà du simple football, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun s’est fixé pour objectif – et est en passe – de remporter la Coupe du Monde de l’éveil définitif des consciences opprimées.
Cela faisait 40 ans qu’on enseignait aux Camerounais que la politique est trop compliquée, que c’est pour une élite d’extraterrestres en cravate qui parlent une langue que personne ne comprend, et que la seule utilité qu’ils ont en tant que bas peuple, c’est de chanter les louanges de cette clique de charlatans, au prix d’un casier de bière ou d’un morceau de pain chargé à de petits poissons de mer. Aujourd’hui, avec le MRC, ils découvrent que la politique peut être une chose passionnante, merveilleuse, voire addictive, car elle vous rend acteurs en temps réel du changement dont vous rêvez, et non plus de simples spectateurs.
Comme je l’ai écrit il y a trois jours, les dictatures sont comme une bougie : elles sont vouées à fondre de manière inexorable, jusqu’à disparaitre complètement ! Et comme vous pouvez le constater, les célèbres flammes du RDPC sont en train de s’éteindre doucement sous nos yeux. Après avoir annoncé 1982 fois à leurs adeptes que « le MRC est mort », que c’est un « petit parti politique » etc… ils leur ont fait croire qu’ils pouvaient par la violence, la corruption des sous-préfets et le musèlement des activités politiques, vaincre les forces du changement. Mais après avoir tout essayé en vain, les voilà qui perdent leur souffle face au marathon de la Résistance ; ils n’avaient pas compris que ce serait une course de longue haleine, et que l’estomac n’a jamais été plus fort que la conviction politique !
Et voilà que l’impossible est devenu possible. Depuis Nkongsamba jusqu’à Douala en passant par Bafoussam, le MRC est de moins en moins entravé dans ses manifestations publiques. Et tous les Camerounais peuvent voir que le pays n’a pas été déstabilisé, et que le sempiternel argument du « trouble à l’ordre public » n’était en fait qu’un stratagème de sorcellerie politique, organisé par un Gang de faussaires amoureux de leur mangeoire et craignant de perdre cette dernière. La force du droit est en train de faire plier le droit de la force, et le pays retrouve peu à peu le chemin de la civilisation. Le sacrifice de Maurice Kamto, de Bibou Nissack, de Thérèse Assomo, de Fogue Alain et de tous les exilés politiques dans la conquête des libertés est en train de porter ses fruits : c’est cela la Renaissance !
Qui n’a pas compris ?
Avec l’énergie du désespoir, ils nous ont cantonnés à Japoma, en périphérie de la ville. Mais grâce à la tonitruante mobilisation des Camerounais venus des quatre coins du pays, la périphérie s’est transformée en centre du monde. Car comme le dit si bien Valsero alias » Papa », : « Quand le changement est inéluctable, même les actes de conservation du pouvoir deviennent des actes de changement ». La preuve saute aux yeux ! Le MRC est le parti d’aujourd’hui et de demain, et il n’y a aucun moyen d’empêcher cette fatalité. Car aucun avion, une fois dans les airs, n’opère de marche arrière.
Et puisqu’avant de s’éteindre la flamme de la bougie s’agite dans tous les sens, puisqu’avant de mourir le poisson sorti de l’eau frétille comme un ivrogne atteint de spasmes, nos adversaires politiques se sont embourbés dans leurs propres contradictions : quand ils ne prédisaient pas notre mort à 1982 reprises, ils nous traitaient de « parti de Facebook », alors qu’ils empêchaient en même temps nos meetings sur le terrain. Et maintenant que le monde voit notre puissance de frappe quand on nous laisse tranquilles, ils nous disent que nous n’irons nulle part sans cartes d’électeurs ni élus. Sauf que non seulement nous irons à toutes les élections même sans élus (combien d’élus avait Franklin Njifor en 2018 ?), mais surtout, le MRC n’a jamais cessé d’exhorter à l’inscription sur les listes électorales ! Car il vaut mieux boycotter une échéance en ayant son pouvoir de voter, que boycotter sans avoir de toute façon la possibilité de le faire au cas où !
Pour la deuxième fois, qui n’a pas compris ?
EN BREF :
Mention spéciale à la horde de tribalistes hypocrites qui, plutôt que de se joindre au meeting de ce samedi (où personne ne les aurait chassés), ont préféré rester recroquevillés dans leur village pour lancer des inepties du genre : « 90% des participants étaient de l’Ouest ». À supposer même que cette absurdité fût vraie, à qui la faute ? Si dans un club scolaire ouvert à tout le monde il n’y a que des filles, est-ce la faute des filles, ou bien plutôt la faute des garçons qui ont refusé de se joindre aux filles alors que les portes leur étaient grandement ouvertes ? Le RDPC, parti de la logique wamakoulienne dans laquelle un demi-siècle de biyayisme savannier a plongé ses ouailles, est la seule structure capable de générer une telle panne cérébrale.
Mais justement, nous sommes en train de soigner ça. C’est cela, et rien que cela, la Renaissance. Pour la dernière fois, qui n’a pas compris ?
Ne parlez pas tous en même temps !
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED