Une grande marche dite de la paix a été organisée samedi 9 janvier 2016 à Yaoundé, entre l’esplanade de la grande mosquée de Tsinga, et le lieu-dit «Carrefour de la sous-préfecture» du même quartier.
Les membres de la communauté musulmane tenaient, à travers cette sortie, «dire non à la barbarie».
«A travers différentes allocutions, et sur des pancartes, on pouvait lire que le quartier Briqueterie n’a pas besoin de tout cela», relate la radio nationale, la CRTV.
Cette marche fait suite aux récents incidents survenus le 7 janvier 2016 au commissariat du 2ème arrondissement de Yaoundé et au Marché Mokolo. Des jeunes du quartier Briqueterie, jouxtant le marché, se sont attaqués au commissariat du 2ème arrondissement situé au marché.
Ils protestaient contre l’opération de police menée la veille, ayant causé la mort d’un malfrat. Ce dernier selon une source sécuritaire, avait été dénoncé par l’une de ses victimes, une dame qui a appelé les policiers au secours.
Selon certains commerçants, les jeunes du quartier étaient armés de lances, de couteaux et de machettes, décidés à massacrer tous les passants et commerçants qu'ils rencontraient au marché Mokolo. Le trouble de jeudi dernier a causé de nombreux blessés parmi les commerçants, et le vol d’importantes quantités de marchandises.
«La briqueterie a vécu, jeudi dernier, une journée noire dans notre arrondissement. Nous voulons par ce geste patriotique dire que oui à la Briqueterie, il y a peut-être les casseurs, mais la Briqueterie, celle de la construction, est plus nombreuse. Elle est silencieuse», a déclaré après la marche, le 4ème adjoint au maire de la Commune d’arrondissement de Yaoundé.
Dignitaires religieux, hommes, femmes et enfants, responsables de partis politiques, ils sont venus nombreux pour faire entendre leur voix et surtout prendre des engagements devant les autorités administratives pour faire régner l’ordre et la paix dans ce quartier.
Pour le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2, Ousmanou Nji Yampen, cette marche témoigne de la volonté des uns et des autres à protéger la paix et la stabilité au Cameroun.
Il a tout de même condamné les actes perpétrés jeudi dernier: «nous souhaitons tout simplement que les uns et les autres s’impliquent dans la recherche des auteurs présumés de ces actes». Jeudi dernier, 300 personnes avaient été interpellées pour exploitation.