Yaoundé ne mérite-t-elle finalement pas le surnom que N’zui Manto lui a donné, à savoir la « ville dangereuse » ? Un nouveau kidnapping a eu lieu dans la capitale, évoqué par le lanceur d’alerte cité plus tôt.
Il s’agit de 3 cousines qui ont été kidnappées dans la ville. Elles ont été enlevées par 6 hommes violents et armés de couteaux.
Selon la narration de N’zui, samedi, 4 cousines sont parties de la maison pour passer du bon temps au quartier Emana Village. Là-bas, un véhicule s’est arrêté à leur hauteur et plusieurs individus, munis de poignards sortis de l’intérieur, se sont jetés sur elles.
Ils leur ont donné l’ordre de ne pas crier. L’une d’entre les victimes est en classe de terminale. Elle s’est débattue, réussissant ainsi à échapper aux agresseurs. Arrivée à la maison en sang, elle a pu raconter l’histoire malheureuse.
Actuellement, la famille n’a aucune nouvelle des filles dont deux d’entre elles sont étudiantes à l'université de Yaoundé 1. Inquiétude et angoisse sont présentes sur les visages.
Argent facile : une fille ambitieuse se fait déposséder de son âme par un sectaire stratège
« Âmes sensibles, veuillez-vous abstenir », mots introductifs de l’histoire qui s’annonce donc sensible. La jeune fille est passée par une page sur les réseaux sociaux pour exposer au monde ce qu’elle traverse.
Je suis une jeune étudiante (études bilingues) niveau 3 à Ngoa Ekelle (Yaoundé). J'ai fait la connaissance d'un homme marié il y a 6 mois, je lui ai expliqué mes conditions de vie très précaires et que je voulais me lancer dans une activité qui me serait rentable et qui devait me permettre de gérer ma famille.
Lui et moi on entretenait nos rapports dans des appartements meublés puis il me donnait les 20 000 francs de transport. Mais j'insistais toujours que je veux me lancer dans une activité et il me tournait, jusqu'à ce que je le boude pour qu’enfin, il réagisse. Il m'a appelée un soir vers minuit dans le meublé où nous avions l'habitude de coucher pour me parler, il m'a dit que je peux m'ouvrir la plus grande boutique de Yaoundé si je le veux, mais qu'il fallait qu'on s'entraide mutuellement.
Il m'a dit que je devais juste lui vendre mes garnitures usées tous les mois, avec mon sang dessus et au prix de 200 000 francs. Il m'a rassuré qu'il n'était dans aucune loge et que c'était juste pour des petits rituels qui devaient lui permettre de conserver son poste dans leur entreprise, voir le faire évoluer en grade.
J'ai accepté le bail et je recevais les 200 000 francs tous les mois, à seulement 4 mois de business ensemble l'argent m'avait complètement transformée. Je partais dépenser dans les boîtes de nuit et même mon projet de boutique, je l'avais oublié. Je dépensais sans rien dire à mes parents, je vivais ma vie, jusqu'à ce que le malheur vienne frapper à ma porte.
J'ai commencé à avoir des douleurs au bas-ventre sans même que je n'aie mes règles, je ne pouvais plus profiter d'un rapport sexuel sans me tordre de douleurs, et désormais pendant mes rapports je saignais abondamment sans toujours avoir mes règles. Je suis morte.