Le jeune homme de 20 ans a trouvé la mort le 28 septembre, au cours d’une altercation avec des éléments de la police du campus.
Valery Rochinel Nguefack Zekeng a été inhumé le 12 octobre dernier à Baleveng, département de la Menoua. Le jeune homme, 20 ans, il a trouvé la mort au campus de l’université de Yaoundé 1 lors d’une altercation avec certains membres de la police du campus le 28 septembre.
Sur les circonstances de sa mort
La nouvelle qui s’est répandue révélait qu’il a été tabassé à mort par l’agent de la police campus. Ce que confirme le père du défunt. « Rochinel aurait été interpellé par un enseignant qui lui a demandé de retirer la casquette qu’il portait. Il n’a pas obtempéré à l’immédiat. C’est ainsi que l’enseignant qui dispensait le cours a fait appel à la police du campus. Au moment où un agent de la police du campus est arrivé, il a trouvé que l’enfant avait déjà mis sa casquette dans le sac. Malgré cela, cet individu a sauté sur lui. Il l’a roué de plusieurs coups et l’enfant s’est évanoui. Avant l’arrivée de l’ambulance, mon fils était déjà mort », relate son père.
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Le récit des camarades qui ont vécu la scène est tout autre. L’étudiant aurait cogné sa tête alors qu’il était brutalisé par l’agent de la police campus. D’autres encore ajoutent qu’il était déjà absent et qu’il ne réagissait plus lorsqu’on lui adressait la parole. Au milieu de toutes ces versions, la famille est confuse.
Un ami qui a vécu ses derniers moments avec lui témoigne : « Lorsque l’enseignant a commencé à donner les injonctions, je suis sorti sachant que Rochinel me suivait. C’est à l’extérieur que j’ai remarqué que j’étais seul. J’ai attendu quelques minutes mais il ne sortait toujours pas. Quand je suis retournée dans la salle, on le portait déjà pour l’amener à l’hôpital ».
« On ne sait pas ce qu’il faisait encore au campus »
Membres de la famille et connaissances sont encore dans l’émoi. Rochinel a commencé les cours cette année au niveau 2 en biosciences. Sa mère l’a inscrit à l’Institut supérieur de technologie appliquée et gestion (Istag) de Yaoundé où il aurait commencé les cours une semaine avant sa mort. « Ce jour-là, il a tenu à arranger son pantalon chez le tailleur près de la maison pour porter avec la nouvelle chaussure que sa mère lui a achetée à 18 000 Fcfa. Mais on ne sait pas ce qu’il faisait encore au campus, surtout qu’il n’avait pas d’effets scolaires avec lui », apprend-on.
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ALa bonne perdante dans l’histoire est donc cette femme qui, en plus d’avoir perdu son fils, est obligée de vivre son deuil toute seule. Le mari indifférent qui n’a eu aucune honte à affirmer devant ses collègues que ce n’était que la conséquence de sa têtutesse, « sans avoir froid aux yeux ». Il ne serait donc impliqué d’aucune manière dans l’organisation des obsèques. En outre, elle aurait été tenue à l’écart de l’organisation des obsèques. Rochinel Nguefack Zekeng qui en a pris toute la charge aurait donné interdit au morguier de la laisser voir le corps. L’enquête et les résultats de l’autopsie, restent encore un mystère pour ses proches et elle.