Le fait est connu de tous les commerçants du marché Mvog-Ada. Cannabis et autres stupéfiants se vendent et se consomment dans l’enceinte de ce marché, à ciel ouvert. Selon le quotidien Mutations n°4066 du mardi 19 janvier 2016, les points de vente «se retrouvent à proximité des étables de dépeçage de poulets et de porc». Pratiques pour dissuader les personnes curieuses.
En effet, à une dizaine de mètres des zones de nettoyage des volailles, des individus s’adonnent aux jeux de cartes à même le sol et certains pendant ce temps se partagent ce qui semble être un «filon de cannabis», souligne le journal. Certains encore, plus discrets, vont se cacher sous les enclos qui abritent les volailles. Une source relève que des toxicomanes viennent généralement des quartiers Anguissa et Mvog-Ada, pour la plupart.
A côté de cela, les agressions et le vol de poulets sont monnaie courante dans ce marché réputé pour avoir des prix abordables en matières de volaille. Ceci malgré la présence à proximité d’un poste de police avec deux agents. En plus, les commerçants souvent dépouillés de leur marchandises précisent que: «C’est généralement quand ils ont fini de fumer qu’ils reviennent à l’intérieur du marché pour voler des poulets. Nous les commerçants sommes incapables de faire quoi que ce soit. Si jamais nous les dénonçons au poste de police, il y’a tout de suite des représailles. Ils reviennent après pour nous menacer et ça ne sert à rien d’aller revoir la police, puisqu’ils disent toujours être en sous effectif », déplore une source dans le journal.
Aussi, à l’instar des autres marchés, les comités de vigilance sont inexistants. Les gardiens quant à eux, préfèrent se concentrer sur la surveillance des commerces en échanges de quelques frais supplémentaires, proposés par les propriétaires.