À Yaoundé, la marche pacifique prévue par le "Collectif des Docteurs/PhD Chômeurs indignés du Cameroun" a été interdite par le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent. Cette manifestation, programmée pour le 20 février, visait à contester les résultats du recrutement des enseignants dans les universités d'État et à réclamer une liste additive de postes.
Le collectif, composé de docteurs diplômés mais sans emploi, espérait ainsi faire entendre sa voix sur ce qu'il perçoit comme des irrégularités dans le processus de recrutement spécial des enseignants dans les nouvelles universités publiques du pays. Cependant, le préfet a motivé sa décision par plusieurs manquements observés dans la déclaration de la marche.
Parmi les raisons invoquées par l'autorité administrative, figure le "défaut de présentation d'un récépissé de reconnaissance juridique du collectif", en référence à la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 qui régit la liberté d'association au Cameroun. En outre, il a été reproché aux organisateurs de n'avoir pas fourni les justificatifs académiques, tels que les attestations de soutenance de thèse, pour la majorité des signataires.
Sur les 80 signataires annoncés dans la déclaration, seul le docteur Chuo Walters Ayeah a soumis une copie de sa carte nationale d'identité, une autre irrégularité relevée par le préfet. Ce dernier a également évoqué des similitudes suspectes dans certaines signatures, mentionnant que celles-ci nécessitent une enquête approfondie pour en déterminer l'authenticité. Par exemple, les signatures des signataires n°8 et n°11, ainsi que celles des n°15 à 18, 20 à 22, et 51 à 52, présentent des ressemblances troublantes.