Actualités of Tuesday, 19 January 2016

Source: integration.org

Yaoundé comme Sodome et Gomorrhe !

Photo utilisée juste a titre d''illustration Photo utilisée juste a titre d''illustration

Moins dʹune semaine après l’ouverture en grande pompe dʹun nouveau «truc» au lieu-dit Titi Garage à Essos, un quinquagénaire a été pris en flagrant délit d’homosexualité. Lʹhomme, tenancier d’une autre boîte de nuit à Mvog- Atangana Mballa, sʹest fait piéger le 12 janvier 2016, lors dʹun testing organisé par les services de renseignements.

Ironie: le coupable nʹest autre que le représentant départemental d’une ONG de lutte contre les pratiques homosexuelles au Cameroun. Bien plus, il se targuait d’avoir été à l’origine d’une charte déontologique pour les exploitants de discothèques et dancings.

Ainsi, à Yaoundé, la nuit est pleine de possibilités capables de satisfaire les noctambules les plus difficiles: des terrasses à lʹambiance détendue où vous pouvez contempler la palette magique du ciel à la tombée de la nuit, danser dans des discothèques avec de la musique électronique très moderne, rencontrer des artistes dans un espace pur style yaoundéen.  

«Axe du plaisir»

La nuit à certains endroits d’Essos à Yaoundé est simple, sensuelle et originale, mais aussi polyvalente et variée. A lʹabri des portes capitonnées, à la faveur de lʹobscurité, les discours sʹévaporent et les cravates tombent. Soirées tantôt publiques pour communiquer sur la facette «cool» de telle ou telle personnalité, tantôt privées dans lʹentre-soi des noctambules. Essos, quartier qui regorge des bars à hôtesses et de clubs de jeu, où beaucoup recherchaient une nuit de plaisir et des bras où se perdre. Le Carrefour Camp Sonel, Chapelle Essos et Titi Garage sont désormais devenus des lieux nocturnes très animés de la capitale.

Converties depuis peu en un espace pluridisciplinaire où se trouvent, entre autres, des librairies érotiques, des magasins de lingerie sexy, dancefloor clignotants, des titres «indéprogrammables», des chambres louées à lʹheure par les prostituées et toute une variété de lieux insolites et originaux, les boîtes de nuit de ce secteur sont sans doute les points de rencontre favoris pour prendre un premier verre. «Cʹest une véritable ville dans la ville», conclut Médard Boniface Honla, commissaire de police à la retraite.

«Même si chaque nuit, ces endroits passent pour des catalyseurs des tendances les plus avantgardistes et des sons les plus alternatifs, ils fêtent en même temps leur « fierté gay », en ouvrant différents endroits dédiés à ce public, une communauté qui joue un rôle important dans le monde artistique et professionnel à Yaoundé», poursuit-il. Ce 14 janvier 2016, le décor parle de lui-même. Plus d’une centaine de grosses cylindrées s’entassent devant ces «complexes nocturnes» qui rameutent à plus de deux kilomètres à la ronde.

Encadrement

Quatre whiskies-Coca dans le nez, collés-serrés sur des poufs violets, à l’écart des spots pour des étreintes en tout genre, boire au milieu de la rue, en profitant des températures agréables (néanmoins, même sʹil fait froid, ce rituel est respecté avec la même précision mathématique et une furieuse envie d’aller jusqu’au bout de la nuit…) Voilà qui attire ici.

Vu la qualité de la clientèle, il n’est pas évident de mettre à la porte des homosexuels surtout qu’ils dépensent des centaines de milliers de francs par soirée. Par ailleurs, des agents de sécurité défaillants s’exposent à des plaintes en justice de clients fortunés.