Alors que des enseignants s’apprêtaient à manifester le 27 février 2018 à Yaoundé, ils ont été arrêtés par les forces de maintien de l’ordre. Mutations du 28 février 2018 a parlé de plus d’une centaine.
Une source indiquait que ces derniers étaient détenus dans les locaux du Commissariat central de renseignement n°1. Et d’après la même source, il avait été dit qu’ils seront relâchés le même jour. Cependant Emmanuel K l’un des enseignants indignés qui a réussi à échapper à la vigilance des forces de l’ordre raconte qu’aucun de ses collègues n’a été libéré.
«Nous n’avons pas de leurs nouvelles, nous ne savons pas où ils se trouvent. Nous avons maintenu notre mot d’ordre de grève, les collègues vont dans leurs lieux de service et n’enseignent pas. Nous voulons voir nos collègues, ils sont plus de 200 dont nous sommes sans nouvelles. La dernière information qu’on a eu c’est que certains seraient à la police judiciaire, d’autres au GSO et au Commissariat central n°1 de renseignements généraux. Ceux qui ont été interpellés mardi nous ont dit qu’ils étaient à plus de 200 au Commissariat central. Il y a encore eu d’autres interpellations hier 28 février parce que nous étions placés sur écoute», raconte Emmanuel K dans l’édition du 1er mars 2018 du quotidien Le Jour.
Rappelons que mardi dernier, les enseignants rassemblés autour du Nouveau collectif des enseignants indignés du Cameroun souhaitaient manifester pour dénoncer l’accumulation des arriérés de salaire et le refus de les payer.