Actualités of Sunday, 28 May 2017

Source: cameroon-info.net

Yaoundé : des militaires agressent un journaliste

Des militaires agressent un journaliste Des militaires agressent un journaliste

Alors qu'il essayait d'immortaliser une bavure militaire sur des civils au stade militaire de Yaoundé ce 26 mai 2017, Bertrand MVONDO a été sauvagement agressé par un escadron de soldats venus en renfort.

Traîné au sol du stade militaire à la base-militaire-puis molesté proprement avant d'être copieusement roué de coup par une dizaine de soldats tel un vilain cambrioleur, le chroniqueur sportif de la radio Afrik2 en est profondément marqué, les nombreuses blessures présentes sur son corps à la suite de cette agression le témoignent à souhait.

C'est sans compter que le journaliste est tourmenté dans son fort intérieur par les nombreuses fractures et autres traumatismes que se sont plu à lui causer des soldats de l'armée camerounaise ce 26mai 2017. Et pour cause : Bertrand MVONDO qui couvrait un match de la MTN Elite 2 au stade militaire de Yaoundé a fait des prises d'images d'une bagarre qui mêlait des civils, dont un président de club et un militaire de l'armée camerounaise ; dans le courant de cette altercation le militaire remarque que la scène est entrain d'être immortalisée par l'homme de média.

Si on voulait savoir quelle est l'origine de l'affront, la sommation contraignante du militaire au journaliste de détruire les images, sans doute la preuve de sa culpabilité ne manque pas d'éléments de réponse, il est d'ailleurs le seul dans cette embuscade qui exige cette démarche.

Il va se heurter à un refus du journaliste, il n'en demandera pas plus pour alerter ses collègues (une dizaine) avec qui ils vont sans manière trainer le chroniqueur sportif de la radio Afrik 2 dans la boue sur une longue distance avant de lui asséner dans leur base-impunément- autant de coups qu'ils pouvaient du haut de leur folie dissimulée sous leurs treillis.

D'aucuns diront de Bertrand MVONDO qu'il n'avait pas le droit de filmer la scène sans l'autorisation des acteurs, soit. Mais qu'ils répondent: le journaliste doit présenter les fait qu'il voit ou ceux qu'il veut faire voir? Qu'est-ce donc la liberté de la presse si on doit recueillir les informations qu'on peut -parce qu'on on a suffisamment de muscles pour les garder ? Doit-on se taire sur de violences faites aux populations par des soldats avec des aspirations aux antipodes de ceux qui défendent hardiment le peuple camerounais sur divers fronts?

Si cette agression vient corroborer le danger qui guette d'ores et déjà les spectateurs (confondus) du stade militaire de Yaoundé, elle amène à se demander quand est ce que la FECAFOOT entend délocaliser les rencontres sportives sous sa férule pour des stades plus amicaux où elle même veille à la sécurité de ses convives.

La radio Afrik 2 a fermement condamné cet acte odieux et se réserve le droit de toute poursuite judiciaire à l'encontre de ces hommes en tenues.
Pour l'heure Bertrand MVONDO convalescent après avoir été conduit ce jour dans un hôpital de la place où lui ont été faits plusieurs points de suture.

Il n'est pas vain de se demander qui sera le prochain journaliste sur la liste si rien n'est fait.